Le président de l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (ATIDE), Moez Bouraoui, a affirmé à leconomistemaghrebin.com que le report des élections municipales n’est pas un problème en lui-même.
Moez Bouraoui a réagi à la récente déclaration de Chafik Sarsar, le président de l’ISIE, qui a affirmé qu’il n’est pas possible de respecter la date fixée pour la tenue du suffrage, à savoir le 27 mars 2017. Cette décision est due au retard pris dans l’approbation de la loi relative aux élections municipales et locales.
Pour le président de l’ATIDE, si le report des municipales se fait dans l’objectif d’organiser des élections intègres et loyales, cela pourrait se comprendre. « Mais si le report se fait pour des raisons politiciennes, cela est une atteinte à la Constitution », s’alarme-t-il.
D’ailleurs, Moez Bouraoui a rappelé que son organisation avait appelé l’ISIE à retarder la date du scrutin, du mois d’octobre 2016 à mars 2017. « C’était notre proposition », indique-t-il. Cependant, le retard est soumis à des conditions. « Car des mesures préalables doivent être prises », précise-t-il.
Ainsi, ce n’est pas uniquement la loi relative aux élections municipales et les collectivités locales qui pose problème : « Il existe aussi la loi régissant l’organisation du pouvoir local mentionnée dans le chapitre 7 de la Constitution », a-t-il rappelé. Il a appelé à traduire ce chapitre par des lois.