À l’occasion de la commémoration du troisième anniversaire de l’assassinat politique de Mohamed Brahmi, ancien député, sa veuve Mbarka Brahmi a réaffirmé sa volonté de connaître toute la vérité sur cet assassinat politique.
Dans une déclaration accordée à leconomistemaghrebin.com, Mbarka Brahmi a déclaré que bien que trois ans soient passés depuis l’assassinat, c’est comme si c’était aujourd’hui. « Nous croyons que l’Etat tunisien a livré le martyr Mohamed Brahmi aux mercenaires terroristes », affirme-t-elle.
La veuve du martyr a rappelé que le ministère de l’Intérieur a reçu un document mettant en garde contre l’assassinat de Mohamed Brahmi « mais Ali Laarayedh, à l’époque ministre de l’Intérieur, a ignoré le document et l’as mis dans les tiroirs », se rappelle-t-elle.
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Mbarka Brahmi ne manque pas de pointer du doigt la responsabilité de l’Etat « qui avait ouvert la porte à des mouvements takfiristes et des imams fanatiques », ajoute-telle.
Pour elle, l’État tunisien, à l’époque, est responsable de l’embrigadement des jeunes qui sont partis vers la Syrie et vers l’Irak, ce qui a contribué à la propagation du terrorisme tunisien.
« Ils ont facilité la réalisation du crime et facilitent aussi le camouflage des preuves. Ils savent pertinemment qui est l’auteur du crime, le commanditaire et ceux qui l’ont exécuté » , assène-t-elle.
« Nous pensions que la justice était indépendante et loyale mais malheureusement, c’est le contraire qui s’avère », regrette-t-elle.