Les réactions des députés au discours du Chef du gouvernement sont mitigées.
Le député Zied Lakhdhar du Front populaire a déclaré que son parti savait que, dès sa formation, le gouvernement Essid allait échouer. « De quel Etat de droit parle-t-on qu’on excerce des pressions sur un chef du gouvernement ? Ceux qui appellent à faire de Gafsa une zone militaire rêvent », dit-il.
Le député Mehdi Ben Gharbia a, pour sa part, déclaré que la faiblesse du gouvernement Essid est dû au manque de soutien politique. « Vous auriez dû démissionner après la signature du « document de Carthage » puisque le soutien politique vous a été retiré », s’est adressé M. Ben Gharbia au chef du gouvernement. Par contre, le député Salem Labiadh du bloc Mouvement du Peuple a critiqué les ministres qui ont signé le document de Carthage qui, selon lui, pèchent par manque de solidarité gouvernementale.
S’adressant au chef du gouvernement, Ammar Amroussia du bloc du Front populaire a déclaré que « cinq de vos ministres attendaient votre départ. Et d’ajouter que le remaniement de janvier dernier a sonné le glas du gouvernement Essid.
De son côté le député Adnene Hajji a déclaré que le gouvernement a échoué mais Habib Essid n’est pas le seul responsable. « Le gouvernement a réussi le défi sécuritaire, mais pas le défi économique. Au lieu de se préoccuper du développement de la ville de Gafsa, certains proposent de l transformer en zone militaire ! », a commenté M. Hajji.
Samir dilou, député du mouvement Ennahdha considère qu’il est normal que la coalition gouvernementale ne renouvelle pas la confiance au gouvernement.
Pour lui, si le mouvement Ennahdha à fait ce choix parce qu’il a accepté l’initiative du président de la république relative au gouvernement d’union nationale.
« Nous espérons que le prochain gouvernement bénéficie des conditions plus favorables » conclut-t-il.