Pour le politologue Riadh Sidaoui, le prochain chef du gouvernement doit maîtriser les dossiers économiques.
Commentant le bilan du gouvernement Habib Essid, Riadh Sidaoui a estimé, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, que le gouvernement sortant a réalisé des réussites au niveau sécuritaire : la sécurisation de la saison touristique et le fait qu’il n’ y ait pas eu d’attentat pendant tout le mois de Ramadan.
Toutefois, son bilan est négatif au niveau économique. Selon notre interlocuteur cela se manifeste par : l’augmentation du taux de chômage, la régression, des capitaux étrangers et la dégradation du pouvoir d’achat des Tunisiens.
Commentant les appels de certains à tenir des élections législatives anticipées « pour résoudre la crise », le politologue tunisien a indiqué que la tenue d’élections législatives anticipées ne peut se justifier qu’en cas d’incapacité à former un nouveau gouvernement ou en cas de dissolution du Parlement décidée par le Président de la République.
À notre question relative au profil de la personnalité qui va remplacer Habib Essid, Riadh Sidaoui a indiqué que la Tunisie a besoin d’un homme de consensus, politique et capable de s’attaquer aux dossiers urgents.
Pour lui le prochain chef de gouvernement doit s’occuper du volet socio-économique surtout « que la révolution tunisienne est une révolution à caractère social mais elle a sombré vite dans le néo-libéralisme américain et non la démocratie sociale à la française », regrette-t-il.
Par ailleurs, Riadh Sidaoui rejette l’idée que le temps que prendront les concertations autour du profil du prochain gouvernement ouvrira la porte au terrorisme à nouveau. A cet égard, il a rappelé que la coalition gouvernementale demeure forte et même en cas de crise le retour au parlement s’impose.