«Face à une situation politique qui handicape la relance économique, la Bourse de Tunis, vitrine de l’économie nationale, est en berne. Ce qui exige la mise en place immédiate d’une feuille de route économique claire avant même de penser à la constitution d’un nouveau gouvernement», nous a précisé Adel Grar, président de l’Association des Intermédiaires en Bourse.
Le contexte actuelle de la Tunisie est marqué, selon notre interlocuteur, par l’attentisme qui a duré très longtemps ainsi que l’absence d’initiatives et de programme clair, et ce, malgré une certaine amélioration enregistrée au plan sécuritaire. Cet attentisme est la résultante de la stagnation de la Bourse.
De ce fait, les investisseurs ne sont pas, selon ses termes, pessimistes parce qu’à peine ils sentent une certaine stabilité favorable à la relance, arrive de nouveau la stagnation, notamment avec la succession de plusieurs gouvernements depuis 2011.
Toutefois, cette succession fait en sorte qu’à chaque fois qu’ un gouvernement essaie de mettre à exécution ses programmes, le suivant les remet en question en proposant de nouveaux programmes lesquels connaissent le même sort que les précédents au moment de leur exécution. Même l’Accord de Carthage n’est qu’une feuille de route politique concoctée pour plaire aux politiciens au moment où l’Etat fait face à une augmentation des dépenses face aux ressources. Ce déséquilibre touche directement le citoyen tunisien.
Au plan économique, Adel Grar a affirmé qu’aucun diagnostic et aucune évaluation n’ont été faits, et par conséquent, il n’y a pas de perspectives claires. Ce qui explique l’attentisme poussant la Bourse à glisser dans un petit volume.