Dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, Jilani Hammami a commenté l’émergence du nom de Youssef Chahed, ministre des Collectivités locales, dans le gouvernement sortant. Pour lui, l’émergence de ce nom était prévisible. « C’est un indice qui reflète la position du Président de la République », indique-t-il.
La proposition du nom pose deux problèmes pour Jilani Hammami. Le premier est d’ordre politique. « Il s’agit du retour du règne des familles dans la scène politique, phénomène que nous avons cru révolu », estime-t-il. De même, normalement le futur chef du gouvernement doit avoir des qualités de leader, la compétence requise, qui ne soient pas inférieures à celles de Habib Essid : « Il ne s’agit pas de nommer un nouveau ministre qui dispose de moins de qualités que Habib Essid », fait-il remarquer.
Le deuxième problème est d’ordre moral. Pour Jilani Hamammi, il n’est pas logique de nommer un nouveau chef de gouvernement pour inaugurer une nouvelle phase, faisant partie d’un gouvernement sortant et qui n’a pas obtenu la confiance de l’ARP.
En conclusion, notre interlocuteur s’est demandé quelles sont les qualités que Youssef Chahed dispose pour qu’il soit pressenti comme chef de gouvernement ? « Le fait qu’il soit jeune n’est pas une raison suffisante pour le nommer », conclut-il.