Cet été, la Tunisie est désormais la première destination pour les touristes russes, devenant l’une des destinations touristiques alternatives à la Turquie et à l’Egypte, qu’ils boudent à cause des risques terroristes, selon l’Union russe de l’industrie touristique.
Ainsi, plus de 131.500 touristes russes ont visité la Tunisie en juillet dernier, soit plus que le double du nombre des visiteurs russes enregistré durant la même période de l’année 2015. Ce nombre a atteint une hausse de 108,4%, à en croire un communiqué publié par l’Office national du Tourisme tunisien (ONTT) en Russie.
D’ailleurs, durant les sept premiers mois de l’année en cours, la Tunisie a accueilli 318.554 touristes russes, soit en progression de 95% par rapport aux sept premiers mois de l’année écoulée. D’où plusieurs vols ont été organisés de plus de 20 villes russes, en plus de Moscou.
A l’issue de ce classement honorable, il est attendu à ce que 500.000 visiteurs russes choisissent de passer leurs vacances en Tunisie au terme de l’année 2016, une année qui sera, sans aucun doute, selon les propos d’Ali Goutali, ambassadeur de Tunisie à Moscou, une année record des touristes russes qui débarquent en Tunisie.
Il est à rappeler qu’à fin novembre 2015, le Président russe Poutine avait signé un décret sur des mesures restrictives contre la Turquie, portant sur l’interdiction des vols charters vers ce pays, et la vente des produits touristiques des agences de voyages. La raison est le bombardier Su-24, abattu par les forces aériennes turques.
Bien avant, les vols d’avions russes ont été suspendus en Egypte à cause de l’attaque terroriste qui a ciblé l’avion de ligne A321 russe dans le Sinaï, faisant 224 morts.
Ces incidents ont été exploités par les professionnels tunisiens du tourisme qui ont pris l’initiative de conquérir les touristes russes, notamment avec l’amélioration de la sécurité en Tunisie. D’où le premier vol en provenance de Russie, avec à son bord 238 touristes dont 42 représentants d’agences de voyages, effectué début avril 2016, ce qui constitue un pas important vers la relance du marché russe.