« Les mêmes priorités des anciens gouvernements s’imposent aujourd’hui au gouvernement d’union nationale vu que les mêmes problèmes persistent encore. Mais il importe de contourner immédiatement la masse salariale effrénée, parce que 2017/2018 seront des années difficiles pour la Tunisie », a déclaré à leconomistemaghrebin.com Fethi Nouri, universitaire et économiste.
Cette mesure exige du gouvernement, selon ses propos, de demander à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) une ou deux années de grâce pour le paiement des augmentations salariales, qui sont sans aucun doute un acquis.
« C’est la seule solution pour réussir la relance de la croissance et pourquoi pas atteindre un taux de 3% au minimum », a t-il affirmé.
Et d’ajouter qu’il faut, de plus, accélérer la mise en application du Plan de développement 2016/2020, du code d’investissement, encourager les initiatives privées, notamment en optant pour des mesures et une vision exceptionnelles et une politique sectorielle claire, et ce, afin de retrouver les équilibres macroéconomiques et booster les exportations, afin de profiter de la dépréciation du dinar.
M. Nouri a également préconisé de mettre en place un programme culturel et médiatique approfondi pour sensibiliser les gens à revenir au travail et garantir la valeur du travail.
Au final, Fethi Nouri a fait savoir qu’il importe parallèlement de poursuivre la lutte contre le terrorisme et la contrebande et de faire face aux barons de la corruption. « Mais, la Tunisie a besoin aujourd’hui d’ actions concrètes et non plus de slogans », conclut-il.
A noter que la première étape des consultations pour la formation du gouvernement Chahed s’est achevée lundi dernier et s’est basée sur la structure et la méthodologie de l’action du prochain gouvernement, sans aborder les noms des ministrables. La deuxième partie des consultations a débuté aujourd’hui, portant sur les portefeuilles ministériels.