Agir contre la corruption nécessite la mobilisation de tous, ministères et citoyens confondus. C’est ce grand débat qui anime le devant de la scène, aussi bien dans le monde politique que la société civile. Et chacun de se pencher sur les moyens à mettre en place et les solutions à adopter.
Sur le plan institutionnel, on parle déjà d’une stratégie claire de lutte contre la corruption. C’est ce qu’a annoncé le ministère de la Fonction publique, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, dans un communiqué rendu public en date du 10 août, à savoir l’adoption de deux décrets-lois. Un premier décret-loi est lié à la création de cellules de gouvernance et de lutte contre la corruption et les dispositions concernant leurs prérogatives. Quant au second décret n°93-147 du 18 janvier 1993 portant création de l’équipe du « citoyen superviseur », cette approche s’inscrit dans le cadre d’une mise en place des réformes sur un plan structurel dans l’ensemble du pays.
D’après le communiqué, le premier décret-loi, plus détaillé, évoque la mise en place d’un comité sectoriel de gouvernance dans chaque ministère. Il a pour objectif de faciliter l’accès à l’information et plus de transparence en matière de gouvernance à différents niveaux, entre autres au niveau des transactions publiques. Il s’agit d’une étape qui essaie de rétablir la confiance entre le citoyen et les institutions publiques.
Par ailleurs, le deuxième décret-loi donne l’opportunité aux citoyens de déceler certains comportements liés à des actes de corruption, comme l’abus de pouvoir, le chantage, le manque de transparence, etc.
En somme, ces deux-décrets lois permettent un meilleur contrôle quant à la qualité de service des établissements administratifs, en termes d’accueil, de comportement des agents publics et de méthode de travail.