Par delà l’espace, le temps et les représentations, les jeux olympiques de la Grèce antique laissent un arrière goût de la férocité malsaine avec les gladiateurs livrés à la Géhenne. Le pouce de l’empereur pointé vers le bas signant l’arrêt de mort infligé à la bête humaine. Et ce fut ainsi depuis l’an 776 avant Jésus Christ et sa charité chrétienne.
Aujourd’hui, à Rio, la fête internationale commence par diffuser, à l’échelle mondiale un message politique dénonciateur de la terreur israélienne imposée aux populations palestiniennes.
Une fois montés à bord du bus pour aller au stade Maracaña, les athlètes libanais refusent l’accès, avec eux, des sportifs israéliens.
Au moment où Netanyahou lance un appel d’offres pour ajouter une muraille souterraine à celle de la haine génocidaire, ce message émis à la faveur des jeux olympiques braque les feux de la rampe sur l’injonction paradoxale afférente à la situation mondiale.
Vouée à l’amitié entre les peuples, cette manifestation ne saurait gommer de la mémoire les carnages où coule à flots ininterrompus le sang des peuples. Par sa teneur symbolique, le pouce de l’empereur continue à planer sur les jeux olympiques. A Rio, le grandiose feu d’artifice illumine la compétition de superbes artistes-étoiles, au moment où, ailleurs, l’enjeu gouvernemental attise la guerre des visages pâles.
A l’aulne du surplomb et de sa vue d’en haut, le revers de la médaille n’est pas qu’un mot.
La fête intermittente peine à maquiller l’affliction permanente.