Depuis le scandale des stents périmés, le secteur de la santé est touché de plein fouet. Pas un jour ne passe sans que de nouveaux éléments émergent donnant à penser à quel point ce secteur clé est touché par le laxisme et la corruption.
S’ajoute à cette affaire, celle des anesthésiants périmés, affaire qui a surgi il y a quelques jours, suite aux déclarations du juge Ahmed Rahmouni, président de l’Observatoire national de la Justice. Un produit anesthésiant « impropre » aurait été utilisé durant des interventions chirurgicales et aurait causé plusieurs décès.
Selon le ministère de la Santé, cette affaire remonte à 2014, suite au décès d’une patiente opérée des yeux.
Le ministre de la Santé a affirmé dans une déclaration qu’: « Après ce décès, il a été décidé d’interdire cet anesthésiant. » Une mise en garde contre l’utilisation de cet anesthésiant a été émise, le jour même, par un laboratoire canadien et en février 2015 tous les lots de ce produit ont été retirés. L’affaire est actuellement entre les mains de la justice, seulement l’enquête n’est toujours pas parvenue à apporter avec certitudes des preuves montrant le lien de causalité entre l’utilisation de ce produit et la mort de cette patiente.
D’un autre côté, la Pharmacie Centrale nie toute responsabilité, dans cette affaire. Son PDG Lamine Moulehi assure en effet que les médicaments dont la période de validité est inférieure à trois ans ne sont pas importés. De même qu’il affirme que « la Pharmacie Centrale dispose d’un système informatisé très performant qui permet de suivre à la trace chaque médicament depuis sa sortie du port jusqu’au consommateur. »
Dans tout ce brouhaha de déclarations et d’accusations implicites, les preuves formelles semblent être les grandes absentes dans cette affaire. Est-ce un « buzz » qui finira par s’éteindre rapidement, ou aurons-nous droit, dans les jours à venir, à de nouveaux rebondissements autres que des déclarations sur Facebook ou des communiqués ?