«Les priorités majeures sont déjà inscrites dans le Pacte de Carthage. Mais il importe de sauver à court terme la situation économique de sa dégradation et d’adopter le plan de développement 2016/2020 au dernier trimestre de 2016 et d’exécuter les réformes en tant qu’objectifs à moyen terme», a précisé à leconomistemaghrebin.com Slim Besbes, économiste, universitaire et ancien ministre des Finances par intérim.
Dans ce sens, notre interlocuteur a fait savoir que l’économie tunisienne s’affiche dans le rouge, notamment avec un déficit budgétaire notable et une perte au niveau des emplois et des investissements. Cette situation impose au nouveau gouvernement d’union nationale un redressement global.
Parallèlement, un programme structurel, matérialisé par le plan quinquennal, un nouveau code d’investissement et des réformes approfondies, à savoir la réforme fiscale, celles des entreprises publiques et des caisses sociales et la réforme du système de subventions et transferts sociaux, doivent être, selon ses dires, exécutés en urgence.
Bien entendu, d’autres priorités constituent une préoccupation, notamment la situation sécuritaire qui doit être confirmée par ce nouveau gouvernement.
Il s’agit également de la lutte contre la corruption. Cette dernière s’étant propagée en raison d’un certain affaiblissement des structures de l’Etat et de la Loi.
Cette corruption constitue un problème généralisé, surtout au plan des transactions économiques, transparence des rapports, le respect des législations…, exigeant la mise en place d’une instance constitutionnelle de la lutte contre la corruption.
M. Besbes a affirmé, à cet égard, qu’on ne peut pas parler de lutte contre la corruption sans réforme énergique du système judiciaire et de l’administration.
Au final, il a préconisé la mise en place d’une instance institutionnelle qui stimule le dialogue social pour réussir la paix sociale et faire impliquer les patronats syndicaux et organisationnels dans l’avancement et l’exécution des réformes approfondies.