A la sortie du jeu Pokémon Go personne n’aurait imaginé un tel succès, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En effet, en l’espace d’un mois seulement, ce jeu, développé par la société américaine Niantic, a généré des bénéfices records de 200 millions de dollars.
Ce jeu « phénomène » mêlant géolocalisation et réalité augmentée et dont la règle est de capturer des créatures virtuelles se joue, dans des espaces ouverts, et si on le souhaite en groupe.
Devant ce succès fou auprès des adultes et des enfants, plusieurs interrogations se sont posées sur ses effets. Même si la frénésie autour de ce jeu est difficilement explicable, il faut avouer qu’il s’agit d’un nouveau mode de jeu dont il faut déterminer les risques et les bénéfices. Les scientifiques s’intéressent d’ores et déjà à cette question et les rares études ne permettent toujours pas de trancher.
Outre les questions liées à la confidentialité et la sécurité informatique, Pokémon Go présente des méfaits sur l’intégrité physique des utilisateurs. Certains utilisateurs n’hésitent plus à jouer au volant, de même que les piétons de leur côté ne sont pas à l’abri d’accidents. Comme les Pokémons sont disposés de manière aléatoire, certains utilisateurs ne voient pas de mal à chasser ces créature dans des propriétés privées. Enfin la présence d’un Pokémon rare engendre même des mouvements de foule et de panique.
Seulement, il n’y a pas que des aspects négatifs. Les premières études permettent de montrer des effets bénéfiques qui comprennent : l’augmentation de l’exercice physique, la socialisation et le regain d’intérêt pour les activités de plein air. Sans preuves formelles d’un bénéfice sur la dépression, certains internautes ont témoigné sentir une amélioration de leur humeur.
Des mères d’enfants autistes notent des effets positifs de ce jeu. Pokémon Go encouragerait les enfants atteints d’autisme et de la maladie d’Asperger à interagir avec les autres.
Selon James McPartland, directeur de la Developmental Disabilities Clinic de l’Université Yale, il s’agit d’un jeu qui fait appel à des forces et types d’intérêts particuliers des enfants autistes.
« Ils sont très bons pour apprendre des choses et les mémoriser, de sorte que non seulement il s’agit d’un intérêt partagé, mais il s’agit d’un espace où leurs points forts sont mis en avant ».
Devant les aspects négatifs certains de ce jeu, il est possible de présager un usage bénéfique profitant aux personnes atteintes de troubles de l’humeur ou d’autisme. L’intérêt pour ce jeu est à son début, des études scientifiques se pencheront plus amplement sur cette question et apporteront davantage d’éclaircissements.