Enlevée depuis le 1er décembre 2015, alors qu’elle se rendait au travail, à Sanaa, au Yémen, Nourane Houas, collaboratrice du comité international de la Croix-Rouge, est apparue dans une vidéo diffusée le 12 août, dans laquelle ses ravisseurs ont fixé un ultimatum de 72h pour le paiement de sa rançon, avant son exécution.
Toute de noir vêtue, portant un voile, le visage aminci, elle appelle à l’aide les présidents français et yéménite, mais aussi les pays de la coalition arabe menés par l’Arabie Saoudite ainsi que les responsables du CICR, à lui venir en aide.
« Le CICR ne souhaite pas spéculer sur l’identité des ravisseurs ni commenter davantage la vidéo. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que Nourane puisse rentrer chez elle, et il ne serait pas judicieux de discuter les détails publiquement. De plus, le CICR demande aux médias et au public de ne pas diffuser cette vidéo, par respect et considération pour Nourane et ses proches », affirme un communiqué.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères tunisien a déclaré que « la libération de Nourane Houas est une priorité, compte tenu de l’ampleur du dossier qui est très délicat, et il est ptéférable de ne pas trop s’étaler sur le sujet, car il y va de la sécurité de la jeune femme ».
Les prises d’otage sont monnaie courante dans le monde. Plus d’une centaine de personnes, généralement de nationalité étrangère, sont retenues par des groupes terroristes ou par des rebelles. La Libye, avec l’enlèvement des deux journalistes tunisiens Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari, en est un exemple.
Elles sont de plus fréquentes au Moyen-Orient et notamment en Syrie et au Yémen. Elles s’expliquent par la présence de groupes terroristes, se revendiquant de Daech ou d’Al Qaïda, et ont souvent comme objectif le financement d’activités terroristes.
Deux jours après l’expiration de l’ultimatum, et dans un silence de plomb des autorités, seule la société civile fait entendre sa voix.