C’est à Dar Dhiafa où tout se joue : le nouveau chef du gouvernement, Youssef Chahed, poursuit ses rencontres avec les différents représentants des partis politiques en vue de la formation du gouvernement d’union nationale. Après le parti Ennahdha qui aurait proposé une liste de candidats, c’est au tour du parti Nidaa Tounes de soumettre sa liste. En effet, le président du bloc parlementaire de Nidaa Tounes et son directeur exécutif, Sofiene Toubel et Hafedh Caïd Essebsi, ont fait savoir qu’ils avaient remis une liste comportant 55 candidats.
Voulant à tout prix s’éloigner du système des quotas, Nidaa Tounes réitère son souhait à ce que les intérêts partisans soient écartés et que les concertations soient accélérées pour aboutir à l’aval de l’ARP à travers le vote de confiance auquel sera dédiée une séance plénière de l’Assemblée.
De son côté, Hafedh Caïd Essebsi a déclaré sur les ondes radiophoniques qu’en ce qui concerne les ministères régaliens, à savoir ceux de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice, des Affaires étrangères et des Finances, entre autres, il revient au président de la République d’en nommer les ministres .
Or, sur ce point précis que stipulent les articles 89 et 98 de la Constitution ? L’article 89 de la Constitution dit clairement qu’ “en ce qui concerne les deux Ministères des Affaires étrangères et de la Défense, le choix est fait en concertation avec le président de la République”.
D’après la Constitution, le président de la République a son mot à dire sur les ministères régaliens mais il est sous-entendu également qu’il ne peut imposer une nomination et passer ainsi outre l’avis du chef du gouvernement.
La question de fond étant clarifiée. Il est intéressant à présent de voir ce qu’il va réellement se passer. Attendons voir…