Au terme des sept premiers mois de l’année 2016, le déficit commercial de l’Algérie a atteint 11,93 milliards de dollars, contre 10,83 milliards de dollars à fin juin 2016 et 9,43 milliards de dollars au 31 juillet de 2015, soit en hausse de 26,5%, selon les dernières statistiques du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS).
Cette aggravation du déficit est due à la baisse des exportations estimée à 31,48%, passant de 22,1 milliards de dollars à 15,14 milliards de dollars. Ainsi, les importations ont également plié de 14,14% pour se situer à 27,07 milliards de dollars contre 31,53 milliards de dollars.
De ce fait, le taux de couverture des importations par les exportations a atteint 56% durant les sept premiers mois de 2016 contre 70% pour la même période de 2015.
La même source a dévoilé que la baisse des exportations est expliquée essentiellement par le recul des exportations d’hydrocarbures qui représentent 93,73% du volume global des exportations et assurent plus de 93% des revenus de l’Algérie. Ces exportations d’hydrocarbures ont reculé de 32,09% pour s’établir à 14,19 milliards de dollars à fin juillet 2016 contre 20,9 milliards de dollars une année auparavant.
Par ailleurs, les exportations hors hydrocarbures, qui représentent 6,27% du volume total des exportations, ont enregistré un repli de 20,72%.
Quant aux importations, tous les groupes de produits ont enregistré une baisse relative. Cette baisse se traduit par le recul des équipements industriels à 8,83 milliards de dollars contre 10,45, des équipements agricoles à 278 millions de dollars contre 416, des demi-produits à 6,82 milliards de dollars contre 7,15, des produits bruts à 929 millions de dollars contre 970 et des biens de consommation non alimentaires à 4,71 milliards de dollars contre 5,29 milliards de dollars.
A noter qu’en janvier et février 2015, la balance du commerce extérieur de l’Algérie a été déficitaire de 341 millions de dollars, contre un excédent de 1,71 milliard de dollars durant la même période de 2014. C’est le plus bas niveau jamais enregistré en Algérie depuis 15 ans.