217 députés seront appelés à voter vendredi 26 août à l’ARP pour accorder leur vote de confiance au nouveau gouvernement Chahed. Mais pour l’instant, les partis n’ont pas encore déjoué tous les pronostics. Entre ceux qui hésitent encore et ceux qui ont déjà décidé de soutenir le gouvernement, il est encore tôt pour se prononcer.
A l’Union patriotique libre (UPL), les membres du parti n’accordent pas leurs violons. Les uns soutiennent déjà le gouvernement Chahed. Tel est le cas du ministre du Commerce sortant Mohsen Hassen, qui joint par téléphone nous a déclaré : « Personnellement, ma décision est claire. Je soutiens la nouvelle équipe parce que le moment est crucial et que les défis sont de taille. Et pour faire face à la situation chaotique à laquelle le pays est confronté, il est de notre devoir d’apporter tout le soutien au gouvernement d’union nationale. »
Même constat du ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières sortant, Hatem El Euchi, qui lui aussi soutient le gouvernement Chahed, en soulignant : « Le parti n’a pas encore tranché sur la question. A ce niveau, le bureau politique doit se réunir aujourd’hui dans l’après-midi pour se prononcer. Cela veut dire que la décision finale sera communiquée dans la journée de jeudi. »
Et d’ajouter : « Je le répète une fois de plus, nous devons soutenir ce gouvernement, même s’il s’agit de mon avis et que celui-ci n’engage que moi et non le parti, parce qu’aujourd’hui la situation est alarmante. Cela dit, j’espère de tout cœur que le bloc de l’UPL votera en faveur. Or, la question n’est pas quel parti sera représenté ou non, et ce n’est pas non plus une question de portefeuille ministériel, mais il faudrait agir pour l’intérêt du pays qui doit être au-dessus de tout. »
Pour rappel, Slim Riahi, président du parti l’UPl, en marge d’une conférence de presse tenue hier, a critiqué ouvertement le prochain gouvernement. « Des personnalités ne sont pas aptes à occuper des postes ministériels et ne sont pas à leur place. D’ailleurs, comment deux personnes totalement opposées par un conflit idéologique pourraient-elles collaborer ? Cela n’a pas de sens », a-t-il affirmé.
M. Riahi conclut : « D’ailleurs, nous refusons l’entrée de l’opposition au sein de ce gouvernement, car ils ne réfléchissent pas en tant que décideurs, mais dans un esprit d’opposition. Logiquement, il nous revient de participer. S’il y a un éventuel changement, je pense que nous y serons. »