Silicon Valley est incontestablement le berceau de l’innovation mais pas seulement dans le domaine de la technologie. Tous les jours y naissent de nouvelles idées pour repousser toujours plus les limites de la performance.
Des chefs d’entreprise ont eu l’idée d’employer des personnes souffrant d’autisme et pourtant cette initiative n’est pas le signe d’une empathie exacerbée. Présentés souvent comme des personnes handicapées, les autistes se distinguent par leur capacité de concentration, leur sens du détail et leur haut niveau de compétence en mathématique. Cela n’a pas échappé aux chefs d’entreprises établis à SiliconValley qui voient en eux un atout.
L’autisme est un trouble dont les scientifiques n’ont toujours pas déterminé l’origine précise, il se caractérise essentiellement par une altération des relations sociales et des capacités de communication. Ses conséquences sociales sont majeures et handicapantes du fait de l’isolement social et des troubles du comportement.
Malgré le handicap social, certains autistes se distinguent par leur raisonnement mathématique supérieur à la « normale ». Des études, comme celle réalisée par les chercheurs de l’Université Stanford (Californie, États-Unis) et publiée dans la revue BiologicalPsychiatry, illustrent bien la particularité du raisonnement mathématique chez les autistes.
En effet, cette étude montre que les autistes présentent une stratégie de résolution des problèmes mathématiques différente de celle des enfants « normaux ». Cette stratégie repose sur un système de décomposition des équations, tandis que les enfants « normaux » reposent essentiellement sur la mémoire.
Même si ces résultats ne représentent pas l’ensemble de la population autistique, il semble néanmoins que ceux atteints d’autisme sans déficience intellectuelle dits « de haut niveau » sont considérés comme des atouts.
MindSpark, basée à Santa Monica en Californie, est un exemple d’entreprise qui emploie des autistes pour leurs talents. Recrutés en tant qu’analystes pour tester des logiciels, ils sont choisis pour leur sens accrus du détail et leur capacité hors norme de concentration. Chad Hahn, cofondateur de l’entreprise, voit en eux un « énorme réservoir de salariés talentueux que peu de monde regarde ». « C’est un modèle parfait pour entraîner un changement social. Les entreprises peuvent vraiment réussir en faisant le bien », ajoute-t-il à leur propos.
Encore une fois nous avons une preuve que « progrès » rime avec « changement des mentalités ». A quand un tel changement en Tunisie?