Donner une nouvelle politique à la gauche. Pendant plus de vingt trois ans de présidence Ben Ali, la gauche a traversé une crise identitaire, longtemps restée clandestine. Mais après le 14 janvier 2011, le paysage politique a bel et bien changé et elle cherche à se réinventer.
Pour la première fois, le Mouvement des patriotes démocrates organise son congrès annuel. Parmi les invités figure le Front populaire.
Selon Jilani Hammami, député du Front populaire, cet événement aura une grande importance, car cela permettra d’avoir une gauche unie.
Allant plus loin dans sa réflexion, il a insisté sur le fait que le Front populaire, El Watad, ou encore Al Massar, doivent incarner cette « nouvelle gauche », une gauche qui propose des programmes.
Reste à savoir si on peut parler d’un mouvement unifié. Le représentant du Front populaire estime qu’il est encore trop tôt pour en parler, car les négociations et les discussions ne font que commencer. « Mais tout le monde souhaite que nous soyons unis. »
Dans un paysage caractérisé par une instabilité politique et sociale à tous les niveaux, avec un chef du gouvernement qui suit au pied de la lettre le programme du FMI, il suffit d’un rien pour que cela explose; et c’est l’une des raisons qui poussent au besoin d’unification de la gauche, poursuit-il. « Et de prouver aux Tunisiens qui douteraient encore de nos capacités que l’union fait la force et que nous voulons incarner cette force. »