Le dernier baromètre politique pour le mois d’août 2016, rendu public aujourd’hui, par Sigma Conseil affiche un taux record de pessimisme des Tunisiens enregistré depuis janvier 2015.
Ainsi, 76,6% des interrogés pensent que les choses ne vont pas dans la bonne direction contre 62,2% au mois de mai, bien que 21,7% pensent le contraire.
En ce qui concerne la nomination de Youssef Chahed en tant que chef du gouvernement, 41,4% des Tunisiens sont satisfait, 39,8% insatisfaits et 18,7% ne sachant pas quoi penser.
Sondés sur ce qu’ils auraient voté s’ils étaient députés, 40,7% des Tunisiens répondent par une abstention, 29,5% auraient voté pour et 27,6% contre.
Au niveau du degré de confiance dans le gouvernement d’union nationale, 49,4% des interviewés ne sont pas convaincus contre 42,6% qui se déclarent optimistes.
Le même baromètre a fait ressortir que 50% sont satisfaits du rendement du président de la République, Béji Caïd Essebsi, soit en baisse de 7,7% par rapport au mois de juillet dernier.
Questionnés sur les personnes qu’ils souhaiteraient voir jouer un rôle important dans la vie politique, 46% des Tunisiens sont satisfaits de Néji Jalloul. Suivent 36% pour Abdelfattah Mourou, 32% pour Habib Essid, 31% pour Mehdi Jomâa et 27% pour Samia Abou.
Au plan des priorités du gouvernement actuel, 23,4% des sondés mentionnent la lutte contre le terrorisme, suivie de l’amélioration de la situation économique avec 20,5%, la création d’emplois avec 16,8%, l’amélioration des conditions de vie et le freinage de l’inflation avec 12,8% ainsi que le développement régional avec 8,2%.
Dans le même contexte, 90% des Tunisiens pensent que la situation économique est désastreuse, 77,1% considèrent que la situation sociale l’est aussi, tandis que 82,1% estiment que la situation sécuritaire s’est améliorée.
S’agissant des institutions inspirant le plus confiance aux Tunisiens, l’armée tunisienne se taille la part du lion avec 98,5%, suivie des forces de l’ordre avec 82,5%, des associations et de la société civile avec 66,2%, les imams et les hommes de religions avec 61,8%, les médias avec 58,7%, la présidence de la République avec 55,9%, le gouvernement avec 55,5%, les syndicats avec 49,6%, l’administration publique avec 47,4%, l’ARP avec 43,9% et au final les partis politique avec 25,8%.