Entre agressions verbales, physiques ou morales, les journalistes risquent chaque jour leur vie pour protéger la liberté d’expression.
Toutefois, depuis le début de l’année 2016, les agressions contre les journalistes font l’objet d’une forte inquiétude, tel est le principal constat du rapport formulé par des organisations signataires comme le SNJT, FTDES, Amnesty, RSF, Article 19, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme et le CRLDHT.
Selon le rapport, le nombre des agressions contre les journalistes en Tunisie a baissé à une moyenne mensuelle de 6 agressions, contrairement à l’année dernière.
Les organisations signataires ont rappelé que cela fait deux ans, jour pour jour, le 8 septembre que les journalistes Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari ont disparu en Libye.
Une occasion pour réitérer à ce que cette journée soit la Journée nationale pour la protection des journalistes.
Par ailleurs, les organisations signataires, encore une fois, constatent l’inertie et l’indifférence des autorités tunisiennes et de leurs homologues libyennes du suivi du dossier Chourabi-Ktari.
Renforcer la protection juridique, physique et socio économique des journalistes tunisiens en donnant plus de priorité à l’adoption des lois relatives à la presse et à l’audiovisuel en conformité avec la Constitution et les normes internationales, telles sont les recommandations principales.
Pour rappel, depuis le début de l’année 2015, les agressions contre les journalistes sont devenues monnaie courante en Tunisie, au moment où la liberté de la presse qui a été durement gagnée après le 14 janvier, se retrouve menacée. Plus de 30 agressions ont été signalées à l’encontre des journalistes dont les premiers responsables sont les forces de l’ordre, mentionne le rapport de Reporters sans frontières.
Connaître la vérité sur le sort des deux journalistes Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari, disparus depuis le mois de septembre en Libye en 2014, tel est le SOS lancé par les organisations signataires.