Pour affronter le monde, nous avons besoin de compétences et d’outils. Et quel meilleur outil que l’éducation, élément indispensable au développement de l’individu et de la société en général. « Repenser l’éducation au 21e siècle », tel est le thème qui sera abordé au Sommet de la Jeunesse 2016, qui aura lieu les 14-15 novembre, au siège de la Banque mondiale à Washington.
La problématique essentielle qui alimentera la réflexion est de savoir comment transformer l’éducation. Cette question ouvrira de grands débats, sur des idées novatrices en rapport avec la jeunesse. Les défis sont nombreux et complexes et tant qu’il n’y aura pas de solution universelle pour les résoudre, le système éducatif n’apporte pas aux jeunes les compétences dont ils ont besoin. Or l’objectif est de permettre aux jeunes tout autant de s’emparer des problèmes qui sont importants, que de devenir des acteurs et des bâtisseurs de leur avenir.
Chacun des participants sera amené à partager son point de vue et à dialoguer avec les spécialistes de la communauté internationale du développement, des acteurs du secteur privé, des représentants des pouvoirs publics, ainsi que des membres du monde universitaire.
Par ailleurs, le sommet proposera des travaux d’ateliers animés par des spécialistes autour de certains sujets, tels que l’innovation et la technologie dans l’éducation. Il est clair que la révolution numérique a bel et bien changé la vie de tous les jours. Et les enfants du millénaire sont mieux armés pour répondre à cette interrogation capitale: comment les innovations technologiques sont-elles parvenues à bousculer les pans de l’économie en mettant en avant l’éducation?
Bien que nous nous trouvions aujourd’hui dans une ère où les machines sont devenues capables d’accomplir des tâches complexes, quelles compétences l’école doit-elle inculquer? Ou encore comment réformer l’enseignement et la formation professionnelle pour permettre aux jeunes générations de s’adapter à la nouvelle économie et sortir du fléau du chômage?
Par ailleurs, sur un autre volet relatif à l’égalité des sexes dans l’éducation, des études ont montré que plus le niveau d’instruction des femmes est faible, plus la mortalité maternelle et infantile est importante et plus les enfants risquent d’avoir des problèmes de nutrition, plus les taux de VIH/sida sont élevés. Or dans un système éducatif biaisé, il n’y a pas d’égalité des chances.
Sur les 462 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école, près d’un quart vit dans l’un des 35 pays du monde qui sont touchés par une crise et, parmi eux, ils sont 75 millions à nécessiter d’un soutien éducatif. Ce sont autant de pistes de réflexion qui permettront de réfléchir à comment l’école devrait s’adapter aux situations de crise, ainsi qu’aux graves difficultés.