Les Tunisiens non résidents en Algérie devront désormais s’acquitter d’une taxe d’entrée sur le territoire algérien de 30 dinars, au niveau des postes frontières. Cette condition n’est autre que l’application du principe de réciprocité au ministère tunisien des Finances qui impose de son côté une taxe aux touristes algériens (loi de finances complémentaire 2014), qui voyagent par voie terrestre ou maritime.
Une affaire qui a suscité des tensions entre les deux pays, voire frôlé la crise diplomatique. En effet, le ministre algérien des Affaires étrangères avait convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de Tunisie à Alger, pour s’expliquer.
Par ailleurs, une réunion d’urgence entres les députés tunisiens et algériens aura lieu prochainement, affirme Mongi Harbaoui, le chargé de l’information à l’ARP.
Un coup de froid semble s’installer entre les deux parties et conduit à s’interroger sur le bien-fondé de ces décisions. Il semblerait que la taxe tunisienne aurait pour fonction de couvrir les pertes de l’Etat quant aux produits subventionnés achetés par les Algériens en Tunisie.
Notons qu’il y a 1,2 million d’Algériens qui choisissent la destination Tunisie pour leurs vacances chaque année.
Rappelons également qu’il y a un mois de cela, la Tunisie avait bloqué l’importation de pommes de terre algériennes sur son territoire. Deux raisons étaient invoquées à l’époque. La première concernait le certificat phytosanitaire qui, selon le ministère tunisien de l’Agriculture, n’était pas conforme aux normes internationales. La seconde étant qu’il fallait au moins 48 heures pour analyser ce certificat.
Sachant que 90% des exportations algériennes vers la Tunisie en 2015 sont estimées à 1.5 milliard de dollars et concernent le pétrole et le gaz; et que la Tunisie n’achète en Algérie que de la matière première, comme le sucre, le verre, les solvants, le papier, l’hélium.