Dans son dernier rapport publié aujourd’hui, intitulé « Banques – Maroc: économie saine, financement stable et résilience de la rentabilité apaisent les risques élevés de crédit », l’agence de notation Moody’s a affirmé que les banques marocaines sont confrontées à des risques de crédit élevés.
Néanmoins, la stabilité économique au Maroc, les conditions de financement stables du secteur bancaire et sa rentabilité aident, selon les analystes du rapport, à stabiliser les profils de crédits des banques. Dans ce sens, le rapport a démontré que malgré la montée des créances en souffrance, soit un taux de 7,7% au premier semestre, l’agence de notation s’attend à leur stabilisation.
Dans le même ordre d’idées, Moody’s a dévoilé que vu que l’expansion en Afrique subsaharienne des trois plus grandes banques du pays augmente les risques de la qualité des prêts et de contagion des risques, Bank Al-Maghrib a mis en place des règles prudentielles limitant ce genre d’expansion à l’international. De plus, les conditions d’exploitation stables pour les banques marocaines contribuent à compenser les risques de crédit pour le secteur.
Par ailleurs, Moody’s prévoit une reprise de l’économie marocaine en 2017 avec une croissance du PIB en hausse de 3,5%. Ce sera soutenu par l’industrialisation progressive de l’économie et des investissements directs étrangers (IDE) résilients à 2,5% du PIB. Elle s’attend également à ce que la rentabilité des banques marocaines reste stable ou même s’améliore au cours des 12 à 18 mois à venir, contribuant à soutenir la croissance tout en préservant le capital.
L’agence s’attend, en outre, à ce que ces banques continuent à afficher des marges nettes d’intérêt élevés (MNI) de l’ordre de 3,5%, soit au-dessus de sa moyenne globale qui est de 2%, soutenue par un moindre coût des fonds propres.
Ainsi, elle s’attend à une croissance modeste des actifs pondérés des risques, contribuant à la stabilité du ratio Tier 1 qui sera rapporté à 11,8%.
Au final, le rapport a fait ressortir que les banques marocaines vont continuer à bénéficier d’une base stable de financement, dont 65% proviennent des dépôts. Alors que les actifs bancaires liquides représentent 27,3% du total des actifs, bien au-dessus des exigences de liquidité de Bâle III.