S’inscrivant dans la nouvelle stratégie de développement économique et de relance de l’investissement privé en Tunisie du Plan de Développement 2016-2020, la Conférence internationale d’appui au développement économique, social et durable de la Tunisie «Tunisia 2020», qui se tiendra les 29 et 30 novembre prochain à Tunis, mettra en valeur les opportunités uniques et exceptionnelles d’investissements offertes par la nouvelle Tunisie aux partenaires potentiels.
Destinée à renforcer l’économie tunisienne, la stratégie de développement, qui sera présentée dans ce cadre, s’appuie sur de nombreux projets dans des secteurs clés.
Il s’agit de plus de 50 projets d’investissements publics, privés et en partenariat public-privé (PPP), pour une enveloppe totale de 60 milliards de dollars, dont 5 391 millions de dollars (M$) en public et 6 476 M$ en PPP
Parmi ces projets structurants, 26 projets publics et 12 autres en PPP dans plusieurs secteurs, à savoir: transport et infrastructure, énergie et énergie renouvelable, agriculture et développement durable, logement, santé, développement régional, digitalisation, logistique, éducation, eau et assainissement, seront présentés.
Projets publics
- Construction d’une route express reliant Kasserine, Gafsa et Sidi Bouzid à Sfax, Gabès et à l’autoroute A1 (durée: 2017/19 – coût: 570 M$);
- Autoroute Tunis – Kairouan – Sidi Bouzid – Kasserine et Gafsa (durée: 2017/19 – coût: 570 M$);
- Extension de l’autoroute A3 vers le Kef (durée: 2018/20 – coût: 335 M$);
- Extension de l’aéroport Tunis – Carthage (durée: 2017/19 – coût: 290 M$);
- Métro de Sfax (durée: 2016/21 – coût: 290 M$);
- Réhabilitation et renforcement des routes classées sur tout le territoire tunisien (durée: 2017/21 – coût: 270 M$);
- Pont de Bizerte (durée: 2017/19 – coût: 285 M$);
- Aménagement des pistes rurales du territoire tunisien (durée: 2016/21 – coût: 225 M$);
- Réouverture de la ligne ferroviaire Sousse – Kasserine (durée: 2017/20 – coût: 180 M$);
- Réouverture de la ligne ferroviaire Mateur – Tabarka (durée: 2020/21 – coût: 145 M$);
- Renouvellement et modernisation de la desserte ferroviaire Tunis – Kasserine (durée: 2012/20 – coût: 125 M$);
- Autoroute Bousalem – Jendouba (durée: 2016/21 – coût: 120 M$);
- Ligne ferroviaire Gabès – Médenine (durée: 2016/21 – coût: 90 M$);
- Pipeline Skhira – Sahel (durée: 2016/20 – coût: 80 M$);
- Dédoublement de la route nationale 2 – tronçon Enfidha – Kairouan (durée: 2016/21 – coût: 75 M$);
- Construction de pistes à l’intérieur des périmètres irrigués dans 14 gouvernorats (durée: 2017/21 – coût: 66 M$);
- Dédoublement de la ligne ferroviaire Moknine – Mahdia (durée: 2019/21 – coût: 60 M$);
- Construction de ponts dans tout le territoire (durée: 2016/21 – coût: 40 M$);
- Extension de la ligne de Banlieue Sud vers Soliman (durée: 2017/20 – coût: 35 M$);
- Création de ligne ferroviaire Siliana – Lakhouat (durée: 2017/20 – coût: 25 M$);
- 2ème phase du programme spécifique des logements sociaux dans tout le territoire (durée: 2017/21 – coût: 430 M$);
- Création d’hôpitaux spécialisés multidisciplinaires et universitaires au Grand Tunis – Béja et Kairouan (durée: 2017/19 – coût: 225 M$);
- 2ème génération du programme de réhabilitation et d’intégration des quartiers d’habitation dans tout le territoire (durée: 2016/21 – coût: 215 M$);
- 3ème tranche du programme de développement intégré dans 100 délégations (durée: 2018/21 – coût: 330 M$);
- Projet de développement agricole intégré dans sept régions (durée: 2016/21 – coût : 265 M$);
- Création de 1000 ha de périmètre irrigués à Tataouine (durée: 2016/20 – coût: 50 M$).
Projets en PPP
- Tunisie Numérique 2020 (durée: 2017/19 – coût: 2590 M$);
- Port en eau profonde d’Enfidha (durée: 2017/18 – coût: 1050 M$);
- Interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie à Nabeul (durée: 2020/21 – coût: 720 M$);
- Zones logistiques à Zaghouan, Zarzis et Ghannouch (durée: 2017/18 – coût: 335 M$);
- Station à vapeur cycle combiné à Skhira (durée: 2018/20 – coût: 335 M$);
- Centrale électrique à cycle combiné à Radès (durée: 2017/18 – coût: 320 M$);
- Extension du terminal à conteneurs de Radès (durée: 2017/20 – coût: 140 M$);
- Zone logistique de Radès (durée: 2016/21 – coût: 96 M$);
- Université tuniso-allemande à Tunis (durée: 2016/21 – coût: 85 M$);
- Station de dessalement de l’eau de mer à Sfax, Kerkennah et Zarrat Gabès (durée: 2017/20 – coût: 370 M$);
- Centrales éoliennes de production d’électricité à El Ktef Tbaga et Sidi Abderrahmen (durée: 2017/20 – coût: 365 M$);
- Stations photovoltaïques de production d’électricité (durée: 2017/20 – coût: 70 M$).
La Tunisie n’a nullement besoin de l’extension de ses infrastructures. Notre pays est suréquipé. Une meilleure gestion et maintenance de l’infrastructure existante suffit pour relancer la machine la machine économique. Notre pays a besoin d’une autre approche économique basée sur l’optimisation. L’Etat doit réviser sa planification nationale pour être moins prescriptif, plus incitateur et régulateur. Pour exercer pleinement ses fonctions stratégiques, l’Etat devrait adopter des politiques de contrat-programmes dans ses relations avec les régions autonomes et les communes.
Le transfert, le plus rapidement possible de la Capitale vers le Centre du pays, constituerait un acte-phare. Ce Centre, une fois acquis des potentialités économiques importantes et un système d’infrastructures stratégiques performant, serait en mesure d’entrainer les régions de l’intérieur (Kasserine, Sidi Bouzid) dans une dynamique et un processus de développement effectif. Cette dynamisation du Centre favoriserait l’émergence d’une Métropole internationale avec quatre appuis fondamentaux : (1) Kairouan comme capitale du pays en remplacement de Tunis, (2) M’saken, plateforme logistique de premier plan, (3) Sousse/Monastir / Mahdia pôle de développement touristique et de services (4) Kasserine / Sidi Bouzid, zone de développement agricole et de transformation. Cette Métropole, cœur de développement, pourrait entrainer dans son sillage Gafsa et Siliana. Ce processus de délocalisation des activités de la région de Tunis vers le Centre ne peut être que bénéfique pour le pays et pour les finances publiques.