« Plus personne n’est épargné » c’est le message d’alerte que renvoie le nouveau rapport de l’OMS, sur la pollution atmosphérique et ses conséquences sur la santé des individus, sur le plan mondial.
Le rapport publié le 27 septembre 2016 indique en effet que 92% de la population mondiale vit dans des lieux où les niveaux de qualité de l’air ne respectent pas les limites fixées par l’OMS, ce qui n’est pas sans conséquences sur leur santé. La pollution extérieure est liée à près de trois millions de décès par an. Selon des données datant de 2012, la pollution extérieure et celle intérieure ont été associées à près de 6.5 millions de décès dans le monde, soit 11.6 % des décès.
La pollution de l’air ne se voit pas, mais elle agit pourtant sur des organes vitaux dont les poumons et le cœur. Les particules polluantes, notamment celles dont le diamètre est inférieur à 2.5 micromètres (PM 2.5) (sulfate, nitrates, carbone noir), s’introduisent dans les poumons et dans le système cardiovasculaire et les détériorent. Pas moins de 36 % des décès par cancer du poumon, 35 % des décès par bronchopneumopathie chronique obstructive, 34 % des décès par accident vasculaire cérébral et 27 % des décès par maladie cardiovasculaire sont liés à la pollution de l’air.
Par ailleurs, le Dr. Flavia Bustreo, Sous-Directeur général à l’OMS, affirme que : « La pollution de l’air continue de peser lourdement sur la santé des populations les plus vulnérables, à savoir les femmes, les enfants et les personnes âgées. »
Si l’on souhaite agir sur ce problème, il est important de savoir à quels niveaux agir.
La pollution de l’air provient de facteurs essentiellement liés à l’activité humaine, à savoir les transports polluants, la combustion des déchets, les émissions émanant des décharges, les activité industrielles, les poêles de chauffage mal entretenus, l’utilisation de combustibles (kérosène, diesel) comme combustible domestique et l’utilisation domestique de charbon non traité.
La question est donc la suivante : par où commencer? Doit-on instaurer des politiques environnementales au sens large, ou favoriser des initiatives à moins grande échelle, voire individuelles? Cela est du ressort des politiques qui n’ont toujours pas compris que les moyens mis en œuvre pour la prévention valent mieux et coûtent moins chers que l’approche curative des questions de santé.