Alors que le combat contre la corruption est devenu l’apanage des pays développés, dans les pays en voie de développement, la corruption est bien souvent banalisée. Voilà une affaire qui plane autour du président du bloc parlementaire du parti Nidaa Tounes, Sofiene Toubel, accusé d’avoir usé de son influence au service d’hommes d’affaires.
Dans une déclaration aux médias, Taher Batikh, député de Nidaa Tounes, avait dénoncé Sofien Toubel, l’accusant d’être au service d’hommes d’affaires plutôt que du citoyen. « Quand il y a des suspicions de corruption, il vaut mieux lever l’immunité du président du bloc parlementaire du parti. » C’est ainsi que s’est exprimée une majorité des membres du parti Nidaa Tounes, argumentant que le fait d’être le président du bloc parlementaire et d’être suspecté nuisait non seulement au bloc parlementaire, mais aussi au parti, ainsi qu’à l’Assemblée. Une dénonciation qui a conduit à l’ouverture d’une commission d’enquête, affirme Ons Hattab, députée du parti Nidaa Tounes, dans une déclaration aux médias. Elle a également souligné que si l’acte de corruption est confirmé, il y aura une commission qui décidera par la suite, ce qui pourrait engendrer l’exclusion de Sofien Toubel du parti.
Abdelfatah Mourou, le vice-président de l’ARP affirme de son coté : « Quand on s’immisce dans les institutions de l’Etat, il est difficile de combattre la corruption.
D’après lui, il y a des personnes suspectées, qui sont en train de tirer profit de la situation à des fins personnelles. Cependant la décision revient à la justice de se saisir des dossiers et de rendre son verdict. Mais en pointant du doigt un parlementaire, c’est toute l’institution qui se sent impactée, conclut-il.
Aujourd’hui, il est important que les parlementaires envisagent sérieusement une mise au point des méthodes et des stratégies de lutte contre la corruption et élaborent des lois dans ce contexte.