Selon le classement 2016-2017 du Forum économique mondial sur la compétitivité, la Tunisie a reculé de trois places selon le Rapport global de la compétitivité en comparaison de l’édition 2015/2016 et de 55 places par rapport à 2011/2012, pour se situer à la 95ème place mondiale sur 138 pays avec un score de 3,92.
A l’échelle maghrébine, la Tunisie figure au 3ème rang tandis que le Maroc reste leader (70e mondial avec 4,20) devançant l’Algérie (87e avec 3,98).
Au niveau de l’Afrique, la Tunisie perd encore du terrain. Après s’être classée première en Afrique avant 2012, elle s’affiche à la 8e position, derrière le Maroc, l’Algérie, le Rwanda, l’île Maurice, le Botswana, l’Afrique du Sud et la Namibie. Dans le Top 5 de ce classement, la Suisse préserve sa première place avec un score de 5,81, suivie de Singapour, les USA, les Pays-Bas et l’Allemagne. Alors que les derniers pays sont le Yémen qui figure à la dernière marche du podium avec un score de 2,74, derrière la Mauritanie, le Tchad, le Burundi et le Malawi.
La meilleure performance a été enregistrée en Inde qui a gagné 16 rangs (39e mondiale). Suivent l’Albanie et la Jamaïque qui se sont améliorées respectivement de 13 (80ème) et de 11 positions (75e).
Dans une déclaration accordée ce matin à leconomistemaghrebin.com, Fayçal Derbel, porte-parole de l’IACE, a indiqué que le classement de la Tunisie est loin d’être honorable. Il est médiocre, notamment en constatant la dégradation par rapport aux années passées. Cette dégradation est inquiétante voire grave, il est donc impératif d’agir le plus rapidement possible.
Au niveau du score, même si on n’a pas beaucoup baissé par rapport à l’année dernière, M. Derbel a affirmé que le score de la Tunisie ne cesse de régresser d’une année à l’autre. Il y a donc lieu d’examiner de près les raisons pour pouvoir identifier les solutions.
Dans ce sens, le responsable a fait savoir que parmi les principaux facteurs de dégradation, figurent ceux de l’efficience du marché du travail là où on est classé 133e sur 138 pays et l’avant- dernier pays au niveau africain.
Ce pilier est composé de quatre variables, à savoir la Qualité des relations sociales (128ème), la Flexibilité dans la détermination des salaires (129ème), Salaires et productivité (132ème) ainsi que la Rigidité en matière de recrutement et licenciement (126ème).
Face à ce classement décevant, M. Derbel a préconisé tout d’abord de sensibiliser toutes les parties concernées. Ensuite, il faut engager les réformes et les actions nécessaires pour améliorer l’efficience du marché du travail et surtout la productivité. De même, il souligne que les rémunérations doivent se faire en fonction de la productivité effective.
De par ce critère, il y a lieu, d’après lui, d’introduire les aménagements nécessaires pour améliorer tous les facteurs là où la Tunisie a été d’une année à une autre fortement pénalisée.