Revenant sur les propos du Chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui a dressé une liste de mesures, orientations économiques et sociales, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a considéré que son discours porte de nombreux indicateurs positifs.
Il s’agit notamment de l’accélération de la réalisation des projets en souffrance et les projets d’infrastructure, la lutte contre la corruption, la contrebande et le commerce parallèle, la création de fonds pour impulser l’investissement dans les régions de l’intérieur et le secteur de l’artisanat en particulier, l’exonération de la taxe des opérations d’exportations, le lancement des programmes «Contrat de dignité» et de logements sociaux…
En ce qui concerne la contribution conjoncturelle des sociétés de 7,5% de l’impôt sur les sociétés, l’UTICA se déclare prête à discuter cette proposition, dans la conviction que la crise économique et financière que connaît le pays exige des sacrifices et la responsabilité de toutes les parties prenantes.
La centrale patronale a affirmé qu’il importe que cette contribution permette le développement régional, la relance de l’investissement et la création d’emplois.
Egalement, il importe de travailler sur l’élargissement de l’assiette fiscale et ne recourir seulement qu’à l’augmentation de la pression fiscale sur les secteurs réglementés, et ce, via la lutte contre la contrebande et l’économie parallèle qui représente plus de 50 % de l’économie tunisienne, et par conséquent passer de l’informel au formel.
Ainsi, l’Union se déclare prête à examiner l’initiative du Chef du gouvernement visant la création de 25 mille postes d’emploi au profit des diplômés du supérieur et à réagir à ce propos.
Pour remédier au déséquilibre des finances publiques et à la situation critique que connaissent les institutions publiques, l’UTICA préconise de mettre en place une stratégie visant la bonne gouvernance et la rentabilité des entreprises concernées.
Toutefois, elle a appelé à la nécessité de faire face à la dépréciation du dinar, qui a causé de graves dommages aux institutions économiques et accru les difficultés rencontrées.
En conclusion, l’UTICA a souligné la nécessité d’éviter tout ce qui pourrait affecter négativement la compétitivité des institutions économiques, à la lumière de certaines dispositions qui seraient incluses dans la Loi de finances 2017, appelant, dans ce sens, le gouvernement à poursuivre les consultations avec l’Union et ses structures.