L’organisation internationale de normalisation publiera dans les prochains jours une nouvelle norme ISO 37001 destinée aux organisations et entreprises désireuses de certifier leurs procédures de bonne conduite d’anti-corruption.
Cette norme comprend une série de mesures, dans le but de mieux aider les organismes à détecter et à traiter la corruption, parmi lesquelles on compte :
- La mise en place d’une politique anti-corruption;
- Le renforcement du programme de conformité de la norme;
- L’évaluation des risques de corruption;
- La mise en place d’un processus de vigilance élevé ;
- Des contrôles financiers et commerciaux ;
- L’instauration des procédures de reporting et d’investigation.
Il se trouve que la Tunisie fait partie des 37 signataires qui ont ratifié cette norme.
Cette norme a été conçue avec les exigences légales de l’Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle (INNORPI).
Mais la grande question est de savoir si ces mesures sont suffisantes pour combattre la corruption ou s’il faudra en trouver d’autres plus efficaces, qui ne soient pas pour autant alimentées par des théories ultra-libérales.
La corruption, un fléau mondial, touche tous les pays du monde et tous les secteurs d’activité. Mais en Tunisie elle prend des proportions inquiétantes; or pour lutter contre ce phénomène qui gangrène la société il faudrait fixer une stratégie claire visant les court, moyen et long termes.
Notons qu’en 2010, peu avant la révolution, la Tunisie était classée à la 59ème place sur 177 pays dans l’indice de perception de la corruption du classement de Transparency International. Mais quatre ans après, le pays avait régressé de 20 points pour se situer à la 79ème place. En 2015, la Tunisie gagnait trois places, à la 76ème place.