En raison d’une crise économique et d’une grave détérioration de l’ensemble des indicateurs des finances publiques, la Tunisie compte geler les recrutements dans la fonction publique au cours des quatre prochaines années.
Dans ce sens, le ministre de la Fonction publique et la gouvernance, Abid Briki, a affirmé que près de 130 mille agents dans la fonction publique n’ont pas de tâches ni d’attributions claires.
Pour sa part, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Imed Hammami, a annoncé que l’Etat tunisien n’est plus en mesure d’effectuer de nouveaux recrutements au cours des prochaines années.
Sachant que le niveau de la masse salariale a augmenté de plus de 91% au cours des cinq dernières années, et ce, en raison des recrutements massifs dans la fonction publique. Elle dépasse, aujourd’hui, les 60% des recettes budgétaires et équivaut à 14% du PIB, représentant l’un des taux les plus élevés au monde, ce qui explique le recours constant de l’Etat à l’endettement extérieur.
Pour y faire face, l’Etat envisage, parmi plusieurs autres mesures, d’encourager l’initiative privée, et ce à travers la création prochaine de cinq fonds destinés au financement des porteurs de projets, d’une valeur totale de 250MDT. Ces fonds seront consacrés au développement des régions intérieures et à l’investissement dans des secteurs comme l’artisanat, le développement durable, l’économie verte… Il s’agit d’un appui de l’Etat en faveur des jeunes désireux de se lancer dans l’entrepreneuriat social.