Le rose est la couleur du mois d’Octobre, en référence au ruban de la même couleur, symbole d’une campagne annuelle consacrée à la lutte contre le cancer du sein et à la sensibilisation du public et prioritairement des femmes à l’importance du dépistage.
L’Octobre Rose qui mobilise divers acteurs à travers le monde qu’il s’agisse de soignants, de membres de la société civile, ou de particuliers, vise à rappeler au fil des ans qu’il ne faut pas relâcher les efforts de sensibilisation contre cette maladie.
En effet, près d’une femme sur huit est concernée par le risque de développer un cancer du sein, ainsi chaque effort mené à grande échelle ou individuel en faveur d’une meilleure connaissance de la maladie et aboutissant à un dépistage précoce a son importance.
On ne compte pas moins de 1,38 million de nouveaux cas et 458 000 décès dus au cancer du sein chaque année. Cette maladie qui touche à la fois les pays développés et en développement gagne cependant du terrain dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires.
Le dépistage précoce constitue à la fois le moyen le plus efficace et le moins coûteux pour lutter contre le cancer du sein. En effet, plus la maladie est détectée tôt, plus le pronostic est meilleur. Ainsi, prendre conscience de l’importance du dépistage constitue une parmi les étapes les plus cruciales de la lutte contre le cancer du sein. Dans certains pays, notamment à revenus élevés, ce dépistage est systématique et strictement encadré par les institutions publiques, contrairement aux pays à revenus intermédiaires ou faibles ou cette politique fait encore défaut.
Si des politiques de dépistage à grande échelle ne sont pas encore pas mises en place, il est important d’encourager les initiatives personnelles pour le dépistage précoce. Ainsi, un examen clinique des seins (palpation) par un professionnel de santé est recommandé tous les ans, dès l’âge de 25 ans.
La Tunisie est à l’heure actuelle un pays ou la politique de dépistage précoce fait encore défaut, car en effet, parmi les cas de cancer du sein enregistrés chaque année en Tunisie, 50% sont dépistés à un stade avancé.
Afin de renverser la vapeur, informer, communiquer et transmettre un message en faveur de la responsabilisation des femmes vis-à-vis de leur santé, semble constituer pour l’instant l’un des principaux outils de lutte contre cette maladie, dont il ne faut pas se priver mais plutôt renforcer.