Lors de l’ inauguration de la cérémonie dédiée au lancement d’AFRICAMEN, le Fonds commun de placement à risque, Ahmed El Karm, Directeur général d’Amen Bank a expliqué pourquoi il est nécessaire de se diriger vers l’Afrique.
Pour lui, il est légitime de se poser la question suivante : pourquoi l’Afrique ? Et de répondre parce que nous considérons que l’avenir de la Tunisie est en Afrique .« Ce fleuron de l’économie internationale », qualifie-t-il. Pour lui c’est une opération d’un milliard d’êtres humains qui vont doubler dans 30 ou 40 ans.
L’Afrique c’est 130 millions d’habitants qui vont se déplacer des milieux ruraux vers la ville, prévient-il. À cet égard, il a indiqué que cette urbanisation veut dire des personnes qui ont besoin de toutes les commodités et de tous les besoins avec un fort besoin de consommation. Ces besoins de consommation sont estimés à 1 milliard de dollars.
La conjoncture internationale permet d’avoir une vision plus optimiste quant à l’Afrique étant donné que la croissance économique et de 5% par année, et les banques d’investissement retrouvent un retour sur investissement plus rapidement, d’après l’intervenant.
Tous ces facteurs expliquent la raison pour laquelle on doit se diriger vers l’Afrique, pour cela il faut instaurer une stratégie en quatre axes selon lui.
Le premier axe est relatif à une diplomatie agissante. « Comment pouvons-nous être présents sur l’Afrique quand on a uniquement 8 ambassades sur les 45 pays africains ? », s’interroge-il.
Ainsi, il a souligné l’importance de la diplomatie pour appuyer les délégations d’hommes d’affaires qui vont à la conquête de l’Afrique et la nécessité de faire de la diplomatie économique avec des diplomates à haute compétence économique. A cet égard, il a recommandé la mise en place de nouvelles ambassades dans les pays africains.
Le deuxième axe est relatif à une « proximité effective ». Dans ce sens, Ahmed El Karm a rappelé que pour un Tunisien qui veut aller en Afrique, il doit passer par des pays européens ou par le Maroc, ce qui contribue à l’augmentation des coûts que ce soit pour les particuliers ou pour les professionnels. Cela incite à réfléchir sur la nécessité de créer des lignes maritimes et des vols directs vers les pays africains.
En ce qui concerne le troisième axe, il est relatif à un accueil bienveillant. Il a indiqué que les étudiants africains en Tunisie ne trouvent pas un accueil chaleureux « surtout qu’il faut penser que l’étudiant africain en Tunisie est le meilleur ambassadeur pour la Tunisie dans son pays ».
Par ailleurs, il a regretté que le nombre de ces étudiants a connu une baisse d’environ de la moitié. Il y a quelques années, ce nombre avait atteint 12.000 mais à présent, il est de l’ordre de 6000 étudiants et de recommander l’instauration d’une stratégie pour que ce nombre atteigne 30.000.
L’installation des banques tunisiennes en Afrique est le quatrième axe de stratégie surtout que rien ne se fait sans le financement des banques, conclut-il.
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