Nafaâ Ennaïfer, président de la Commission des affaires économiques à l’UTICA, est revenu ce matin, sur les ondes radiophoniques, sur la loi de finances 2017, notamment les mesures relatives au renforcement des ressources budgétaires à l’instar de l’instauration d’une contribution conjoncturelle exceptionnelle de 7,5% au profit du budget générant 900 MDT.
Il a précisé, dans ce sens, que ces mesures auront des répercussions négatives sur le niveau d’investissement des entreprises, qui souffrent d’ores et déjà de difficultés financières.
Selon ses dires, la priorité consiste, aujourd’hui, dans la relance économique, vu la situation critique que connaît la Tunisie. Cette situation qui impose d’opter pour des mesures courageuses voire douloureuses.
Ces dernières années, la situation économique a été marquée par une baisse notable du taux d’investissement, une croissance presque nulle, des entreprises publiques déficitaires, des difficultés de création d’emplois…
Cette situation nécessite des réformes et des mesures visant l’impulsion de l’investissement et la création de richesses, et non pas des mesures qui sont parfois inefficaces, c’est le cas de certaines mesures intégrées dans la nouvelle LF 2017.
D’ailleurs, le budget de l’Etat pour l’exercice 2017, qui est estimé à 32,705 milliards de dinars, prévoit une masse salariale de 13 700 millions de dinars, soit 42% du total du budget, et ce, hors augmentations salariales dans les secteurs public et privé prévues pour l’année 2017.
Il prévoit également un montant de 2 700 MDT aux subventions, 6 200 MDT à l’investissement et 5 825 MDT au remboursement du service de la dette publique, hors remboursement du prêt accordé par le Qatar en 2012 d’une enveloppe de 1125 MDT.
Sachant que l’endettement constitue un handicap majeur pour la relance de l’économie. D’où la maîtrise de l’encours aux crédits et la rationalisation des subventions qui sont des enjeux majeurs.
Dans le même ordre d’idées, M. Ennaïfer a appelé à la privatisation totale ou partielle de certaines entreprises publiques à faible compétitivité, estimant que cette privatisation pourrait générer à l’Etat des ressources supplémentaires et relancer l’économie.
Au final, il a indiqué que la création de richesses et de nouveaux postes d’emploi sont tributaires d’un climat d’affaires qui booste l’investissement, le développement et la croissance.