La corruption coûte chaque année près de deux mille millions de dinars à l’économie tunisienne. Existe-t-il une stratégie nationale de lutte contre ce fléau? Tel est en partie le débat organisé aujourd’hui par le Tunisian Center for Global Security Studies, en collaboration avec la Fondation Hanns Seidel.
Il est également question de la création d’une stratégie nationale tenue d’élaborer un projet de loi et de le soumettre au parlement, c’est ce qu’a indiqué un grand nombre d’experts présents.
Mokhtar Ben Nasr, président du CTESG, a déclaré: « La lutte contre la corruption est un grand programme qu’on devrait réaliser. Il s’agit d’une stratégie complète à établir. Elle doit être multidimensionnelle et devrait tenir compte des faiblesses de l’administration. Il faut remédier à toutes les carences, rétablir la confiance des Tunisiens en l’administration. »
Interrogé sur la manière de restaurer cette confiance longtemps délaissée, M. Ben Nasr insiste sur le fait qu’on doit moderniser la fonction publique.
Au niveau des lois, « il faut frapper fort même si le problème est délicat. »