Dans une récente publication sur la situation de la pauvreté dans quatre pays maghrébins, la Banque mondiale estime que le taux de pauvreté en Tunisie emprunte une tendance baissière.
La Tunisie n’a publié aucune statistique officielle sur la pauvreté depuis 2010. Les projections de la Banque mondiale indiquent cependant que la pauvreté a augmenté à la suite de la révolution de 2011, avant de renouer, en 2012, avec son niveau d’avant les événements.
Le taux de pauvreté extrême a stagné à 1,9% sur la période 2013-16, mais pourrait baisser à 1,5% d’ici 2018. Pour faire véritablement la différence sur le plan de la pauvreté, la croissance économique tunisienne devrait être répartie entre toutes les générations et les régions du pays.
Sur une note plus positive, les estimations de la Banque mondiale indiquent une légère baisse de l’incidence de la pauvreté modérée, qui serait passée de 8,3% en 2013 (sur une population totale de 11,1 millions d’habitants) à 7,9% en 2015; ce taux devrait continuer de décliner légèrement jusqu’à 6,7% à l’horizon 2018.
« Dans un pays qui abrite une population jeune relativement bien formée, le chômage reste malheureusement élevé, en particulier chez les femmes (22 %), les jeunes diplômés (31,2 %) et chez les jeunes sortis du système scolaire et les autres catégories de jeunes (31,8 %) », lit-on dans un article de la Banque mondiale.
Et d’ajouter que l’égalité d’accès aux opportunités économiques est une priorité pour le nouveau gouvernement tunisien, à l’instar des autres gouvernements du Maghreb. Cet enjeu est particulièrement important au regard des populations jeunes et particulièrement nombreuses qu’abrite cette région et dont l’énergie et la créativité pourraient être un moteur de croissance.