Les mesures anti-tabac s’intensifient dans les pays qui comptent bien limiter les ravages de ce fléau. Une politique antitabac de longue date y est menée sur plusieurs fronts, à savoir : l’augmentation des prix du tabac, la loi interdisant de fumer dans les lieux publics, et une politique de prévention sur le tabac et ses méfaits.
Mais cela ne leur suffit plus, en effet, afin d’encourager davantage les fumeurs désirant arrêter de fumer, une campagne intitulée « moi(s) sans tabac », est en passe de démarrer dans quelques jours, sur l’ensemble du territoire français.
Cette campagne d’un nouveau genre, qui démarrera à partir du 10 novembre 2016, vise à donner les outils nécessaires à ceux qui voudraient tenter d’arrêter de fumer. Le principe de cette campagne repose sur le volontariat. Ainsi tous ceux qui désirent arrêter de fumer ont la possibilité de retirer un kit gratuit, et disponible en pharmacie. Le kit en question contient des brochures d’information, un agenda de 30 jours comprenant des conseils quotidiens, et un outil informatique permettant de mesurer les économies réalisées. De même qu’une application mobile a été conçue pour leur venir en renfort, le temps de ce défi.
Le ministère de la Santé français s’est inspiré d’une expérience similaire qui a vu le jour au Royaume-Uni en 2012. Ayant pris conscience de l’augmentation du nombre de fumeurs désirant arrêter de fumer, cette initiative qui porte le nom de « Stoptover » a été pensée et lancée il y a quelques années, dont les résultats sont d’ores et déjà bien visibles. Ainsi, avec les moyens déployés pour lutter contre le tabac, la proportion des personnes dépendantes au tabac depuis plus de 15 ans est tombée à 18%, contre un taux de 33 % en France.
La durée d’un mois n’a pas été choisie au hasard. En effet, elle « multiplie par 5 les chances d’arrêter de fumer définitivement », selon le ministère de la Santé français, mettant en évidence les chances de succès de cette campagne.
De l’autre côté de la Méditerranée, le constat est accablant, la proportion des fumeurs adultes en Tunisie, pour l’année 2013 est de 50 % pour les hommes et 15 % pour les femmes. Près de 10 000 personnes meurent du tabac chaque année. Faudra-t-il un miracle pour que les pouvoirs publics tunisiens prennent conscience de la nécessité de mettre en place de telles actions ?