Le «Programme intégré pour la protection du lac de Bizerte contre la pollution» a été lancé hier à Bizerte par Youssef Chahed, Chef du gouvernement, Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne et Fathallah Sijilmassi, Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM).
S’inscrivant dans la stratégie de développement de la Tunisie 2016/2020 et dans l’initiative euro-méditerranéenne «Horizon 2020» pour une mer Méditerranée plus propre, ce programme est l’un des premiers grands programmes d’infrastructure, labellisé par les 43 États membres de l’UpM en cours d’implémentation.
Avec une enveloppe totale de plus de 90 millions d’euros pour une durée de cinq ans, il contribuera à assainir le lac de Bizerte, et ce, via l’amélioration des conditions de vie des populations de la région et la réduction des principales sources de pollution qui ont un impact sur l’ensemble de la mer Méditerranée.
Mis en œuvre par le ministère tunisien des Affaires locales et de l’Environnement, il permettra de réhabiliter l’ensemble de la zone afin de promouvoir le développement durable. Il permettra également d’améliorer la santé et la qualité de la vie des habitants de la région et facilitera le développement économique et social.
A cette occasion, Mme. Mogherini a déclaré que ce programme constitue un bel exemple de lutte contre la pollution et la défense de l’environnement pouvant aider à une croissance socio-économique plus inclusive et soutenable, et ce, en offrant de nouvelles opportunités dans différents secteurs d’activité pour les jeunes, à savoir la pêche, le tourisme écologique, l’agriculture, l’industrie et l’aquaculture.
Pour sa part, M. Sijilmassi a affirmé que cette initiative est une belle réussite grâce aux efforts de coopération entrepris au sein de la région euro-méditerranéenne en faveur de l’intégration et de la stabilité régionales. Sa mise en œuvre améliorera directement les conditions de vie de 500 mille personnes et ses retombées positives se répercuteront sur des millions de citoyens, grâce à l’assainissement de la mer Méditerranée.
Et d’ajouter que ce projet permettra la création de petites et moyennes entreprises (PME) et apportera des opportunités d’emplois pour les jeunes, ce qui contribuera au développement socio- économique et à la stabilité de la région.
A noter qu’au-delà de la contribution du Gouvernement tunisien de 16 millions d’euros, le projet bénéficie d’un prêt de la BEI de l’ordre de 40 millions d’euros, d’un prêt de la BERD de 20 millions d’euros, d’une assistance technique du Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF) de 2 millions d’euros et d’une subvention de l’UE de 15 millions d’euros.