Depuis 2011, la scène nationale était marquée par une dégradation des indicateurs économiques, un flou institutionnel, des tensions politiques, un risque terroriste, une lenteur des réformes et une morosité du climat des affaires. Le secteur industriel, à l’instar des autres secteurs, a subi des contrecoups significatifs imposant l’instauration d’une nouvelle politique industrielle.
Il s’agit d’un outil fondamental de pilotage du développement industriel, permettant la création de richesses et d’emplois, l’éradication de la pauvreté et la réduction du déséquilibre régional. Elle est également indispensable pour rendre le secteur industriel compétitif et performant à l’instar de celui des pays concurrents, dans le but de favoriser la transformation structurelle de l’économie et de permettre une meilleure intégration dans les chaînes de valeur mondiales.
Vu ces impératifs, l’ITCEQ vient de publier un rapport intitulé «L’hexagone d’une politique industrielle efficace: Où en est la Tunisie?», dans lequel l’accent a été mis sur les composantes d’une politique industrielle potentiellement efficace.
Axes et objectifs
Une politique industrielle est un ensemble de mesures actives des pouvoirs publics, ayant pour objectif de promouvoir des activités. Elle doit se focaliser sur une politique de la concurrence comme un socle indispensable, une politique technologique comme un support fondamental, une politique commerciale comme des débouchés nécessaires à l’industrialisation, et un appui à la compétitivité et à la croissance des PME, ainsi que sur une politique environnementale et écologique.
Elle doit se baser également sur une politique d’investissement efficace comme étant un catalyseur pour l’industrialisation.
Cette politique industrielle a pour objectifs d’accélérer l’adaptation de l’industrie aux changements structurels, l’encouragement d’un environnement favorable à l’initiative et au développement de l’ensemble des entreprises, notamment des PME, et également de favoriser une meilleure exploitation du potentiel industriel des politiques d’innovation, de recherche et de développement technologique.
Elle est pour l’essentiel une politique sectorielle qui vise à développer certaines activités économiques et à promouvoir le changement structurel.
Pour ce faire, le rapport de l’ITCEQ a dévoilé que sa mise en œuvre nécessite une ambition nationale en faveur de la culture industrielle et d’une synergie entre les ministères concernés, à travers un outil interministériel. Elle nécessite aussi un renforcement des capacités institutionnelles, une coordination territoriale souple de tous les acteurs amenés à intervenir en matière de culture industrielle par l’implication des régions et une politique d’investissement efficace.