Attijari Bank a su concilier la finance et l’art, à travers sa première exposition (collection de la banque composée de 30 tableaux d’art) de peinture Passerelles qui se tiendra du 11 novembre au 9 décembre 2016, au siège social de la banque, à Tunis.
A peine le visiteur entre-t-il au rez-de-chaussée de la banque que ses yeux embrassent une constellation de tableaux de maîtres accrochés aux murs de la banque. Ebloui par les couleurs et les tableaux, le client/visiteur pourrait se tromper et croire qu’il est dans une galerie d’art, mais ce n’est point le cas. C’est une banque citoyenne qui a choisi de s’ouvrir à l’art dans le cadre de sa stratégie de responsabilité sociétale de l’entreprise et sa volonté de s’ouvrir sur son environnement.
Passerelles : pourquoi avoir choisi ce titre pour l’exposition? Pour Mme Rachida Triki, commissaire de l’exposition et chercheuse en art, cette exposition se veut une passerelle et espace de rencontre entre trois générations de peintres tunisiens.
Ainsi, plusieurs écoles artistiques coexistent dans le même espace : impressionnisme, figuratif, abstractionnisme et portrait. Toutes ces tendances existent parmi les tableaux de maîtres pour témoigner de la richesse de la peinture tunisienne et de ses différentes mutations. Rachida Triki a salué l’initiative d’Attijari Bank en la qualifiant de « louable » et a considéré que réunir toutes ces sensibilités artistiques dans un seul espace est une occasion qui ne se présente pas tous les jours.
Parmi les artistes exposants on peut citer : Ali Ben Salem, Ali Bellagha, Najib Belkhoja, Ridha Betaïb, Rafik El Kamel, Nacer Ben Cheikh, Habib Bouabana, Lamine Sassi, Mohamed Zouari, Ali Znaïdi, Abdelmajid Bekri, Abdelmajid Sahli, Taher M’guedmini, Adel Megdich et quelques autres.
Commentant les tableaux, la commissaire de l’exposition a affirmé que les œuvres en question présentent les spécificités de chaque peintre et dévoilent leur démarche artistique, mais d’autre part, ces œuvres traduisent une époque de l’art tunisien.
De son coté, le directeur général d’Attijari bank, Hicham Seffa, s’est félicité du lancement de l’initiative artistique. Fier et heureux à la fois, le directeur général de la banque a indiqué que le rapport de la banque avec la culture ne date pas d’hier.
Attijari bank est l’un des sponsors officiels du Festival de Carthage, du festival Sicca Jazz, du festival international de Gafsa et d’autres événements culturels. Cependant, c’est la première fois que la banque ouvre grands les bras pour accueillir la peinture à son siège.
Le directeur général de la banque a affirmé par ailleurs, qu’une action pareille montre bel et bien que la banque s’ouvre sur son environnement et ne se limite pas uniquement à sa fonction économique et financière.
D’ailleurs l’entrée principale du siège de la banque est décorée par une installation intitulée « Fleur cinétique », réalisée par un jeune artiste et qui a été commandée par la banque.
Hicham Seffa a indiqué, dans le même contexte, que l’exposition présente une espace favorable pour que la banque tisse des liens plus étroits et plus intimes avec les artistes. D’ailleurs, la possibilité de tenir d’autres expositions de peinture au siège de la banque n’est pas exclue, affirme-t-il.
À notre question de savoir s’il y aura une suite à l’exposition, le directeur général a affirmé que Passerelle n’est que le début, et la possibilité de soutenir et d’appuyer de jeunes peintres et de tenir de nouvelles expositions n’est pas écartée.
Présents à la conférence, les peintres Sami Ben Ameur, Amel Ben Attia et Abdelmajid Bekri n’ont pas manqué de saluer l’initiative de la banque et de revenir sur l’importance d’instaurer des traditions de mécénat artistique en Tunisie.
Le vernissage se tiendra demain 11 novembre 2016, à 18h, au siège de la banque.
Notons que la stratégie de responsabilité sociale d’Attijari Bank se résume en quatre axes, à savoir : la protection de l’environnement, l’amélioration des conditions de l’enseignement, la promotion du savoir et la promotion de la culture et de l’artisanat.