Le projet de loi de Finances pour 2017 est loin de plaire à tout le monde (avocats, médecins, députés, société civile…). A l’ARP, ce PLF suscite de vives réactions au sein de la Commission des finances.
On apprend que les membres du bloc parlementaire Al Horra ( machrou3 Tounes) à la Commission des finances ont gelé leurs activités.
“Alors que les députés discutent encore l’amendement de l’article 33, les députés d’Al Horra annoncent la suspension de leur participation”, a affirmé Al Bawsala sur son compte twitter.
Dans une déclaration aux médias, Abderraouf El May, l’un des députés du mouvement machrou3 Tounes, a déclaré: “Nous sommes en train de donner à l’opinion publique une piètre image de nous quant à un projet de loi qui ne coïncide pas avec le processus démocratique. Nous ne pouvons plus garder le silence ».
Il poursuit: “Nous refusons d’être le bouc émissaire ou d’être partie du règlement de comptes entre deux partis politiques. Le fait que nous ayons gelé nos activités au sein de la Commission des finances est une position qui nous engage. Nous appelons le Chef du gouvernement à retirer ce projet de loi et à créer une nouvelle commission nationale pour parvenir à un consensus autour de ces articles afin de faire participer tout le monde y compris les partis politiques car ce sont eux qui freinent ce projet de loi”.
Par ailleurs, Mohamed Fadhel Omrane, député indépendant, a fait savoir que les propos d’Abderraouf El May ne reflètent pas la vérité. Il a déclaré que les membres de la Commission des finances n’ont rejeté que deux articles de la loi de Finances.
Une délégation du bloc Al Horra du mouvement Machrou Tounes a demandé de rencontrer le Chef du gouvernement Youssef Chahed pour lui exposer ses réserves sur le projet de loi de Finances 2017.