Comme à l’accoutumée et tous les 14 Novembre de chaque année, s’organise une mobilisation générale et dans l’ensemble des pays du monde pour parler du diabète.
Cette maladie qui ne cesse de faire parler d’elle, tant par ses conséquences sur la santé que sa forte progression amène à renforcer la mobilisation. Ainsi la Journée Mondiale du Diabète est célébrée cette année sous le thème « Les yeux sur le diabète », mettant en exergue les graves conséquences de cette maladie sur les yeux.
Les diabétiques ont en effet une plus forte prédisposition par rapport à la population générale à développer des complications qui touchent l’œil. Ainsi il est établi que le diabète engendre un risque 25 fois plus élevé de souffrir de cécité. La rétinopathie diabétique étant la cause la plus fréquente des nouveaux cas de cécité chez les adultes en âge de travailler vivant dans les pays industrialisés.
L’ennemi de toujours est l’hyperglycémie qui s’attaque aux petits vaisseaux de la rétine provoquant, à un stade précoce, des occlusions et des dilatations vasculaires rétiniennes. Si ces lésions sont irréversibles, il est possible de les éviter ou de les retarder. Des études montrent, en effet, qu’une réduction de 10 % du taux moyen de glycémie diminue le risque de développement d’une rétinopathie diabétique d’environ 60 % et le risque d’aggravation d’une rétinopathie diabétique préexistante de 43 %.
Devant le risque de détérioration de cet organe sensoriel vital pour la vision la vigilance est de mise. Selon des données récentes, près d’un diabétique sur quatre souffre d’une rétinopathie diabétique, qui entraîne une perte de la vision dans 17 % des cas, en Tunisie.
Quant à la proportion des diabétiques par rapport à l’ensemble de la population tunisienne adulte, elle est de 15 % en Tunisie, un diabétique sur deux ignore de l’être, ce qui prédispose à la découverte de la maladie lorsqu’elle est à un stade avancé, le stade des complications.
Devant de tels risques, il serait judicieux de ne pas se contenter d’une seule journée pour prendre conscience de l’impact de cette maladie, de prendre l’initiative au niveau personnel et tout le long de l’année de se documenter et adopter les gestes simples et nécessaires qui permettent de l’éviter, une initiative qui commence au tout début par une simple mesure de la glycémie au doigt.