L’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a déposé 120 dossiers auprès des différents ministères publics répartis comme suit : 20 dossiers au Pôle judiciaire financier, 33 dossiers déposés aux tribunaux de première instance de Tunis, des autres aux gouvernorats et de la justice militaire et 18 autres dossiers aux postes de police.
22 autres dossiers ont été aussi déférés devant le Ministère public “toujours en cours”, en attendant le verdict des juges et enfin 27 dossiers transmis au Tribunal de première instance de Tunis avant janvier 2016.
L’instance a souligné que ces dossiers concernent des détournements de fonds publics, à la fraude dans des résultats de marchés publics, à des concours, à des recrutements et à des pots-de-vin dans des services publics.
Dans le même contexte, Chawki Tabib, président de l’INLUCC, a déclaré, lors d’une audition tenue lundi au sein de la Commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption à l’ARP, qu’un conseiller du gouvernement d’union nationale est lié à une affaire de corruption. Il a ajouté que la personne en question assiste aux conseils des ministres, alors que deux chefs du gouvernement, Habib Essid et Youssef Chahed, étaient informés.
Il a rajouté qu’aucun des deux chefs du gouvernement n’a pris les mesures nécessaires et n’a cherché à contacter l’instance. Et il a conclu que sur 120 dossiers, 50 concernent de hauts responsables.
[raside number= »3″ tag= »Tabib »]