Le chômage n’épargne pas les médecins non plus. A l’heure où le projet de loi de Finances 2017 est au centre d’un tapage médiatique, le conseil de l’Ordre des médecins (CNOM) vient de communiquer sur des statistiques relatives au chômage des médecins, fermetures et transferts de cabinets. Des chiffres qui dérangent…
De 2013 à 2015, une baisse a été enregistrée au niveau des ouvertures de nouveaux cabinets. 419 cabinets ont été créés en 2013, 498 cabinets ont été ouverts en 2014 et 356 ouverts en 2015, soit une baisse de 120 ouvertures entre 2014 et 2015. Avec un nombre total de 1264 nouvelles installations, sur les trois ans, 2014 présente le pic par rapport aux deux autres années.
Par ailleurs, pendant les trois dernières années, 355 cabinets ont fermé. Le nombre des fermetures se répartit comme suit : 127 cabinets ont fermé en 2013, 94 cabinets en 2014 et 134 cabinets en 2015.
Les transferts de cabinets n’échappent pas à la règle. Les années 2013, 2014 et 2015 ont connu 865 cas de fermeture et de transfert de cabinets, soit environ 68% du total des cabinets ouverts (1264). S’agissant des transferts, 185 cabinets ont été transférés en 2015, 173 cabinets en 2014 et 152 en 2013.
C’est ainsi que le syndicat tunisien des médecins libre pratique recommande une autocritique afin de pouvoir avancer, tout en mettant en place une stratégie adéquate capable de surmonter la situation actuelle. Il appelle à défendre les intérêts socioéconomiques des médecins de libre pratique.
Notons que les différentes structures médicales ont des réserves sur un certain nombre d’articles du projet de loi de Finances 2017 : la taxation de la maladie, les notes d’honoraires et la mention des matricules fiscaux sur les ordonnances médicales.