D’après deux rapports, publiés aujourd’hui 16 novembre, par le Forum tunisien des droits sociaux et économiques (FTDES, au mois d’octobre, 986 mouvements de protestation ont été enregistrés dont la plupart soit 94, 5% sont des protestations collectives.
Le premier rapport relatif au mois d’octobre 2016 indique que le suicide et/ou la tentative de suicide est devenu un outil de protestation pour attirer l’attention étant donné que les sit-in et les grèves de la faim ne retiennent plus l’attention des médias. En effet, 119 actes et tentatives de suicides ont été enregistrés pendant le même mois.
Ainsi les gouvernorats qui ont connu le plus grand nombre de mouvements de protestation selon le même rapport sont : Sousse (101), Kairouan (138), Médenine (60). Sur les 986 mouvements de protestation, il existe 119 cas et tentatives de suicide.
Quant à septembre 2016, le deuxième rapport indique que ce mois a connu 787 mouvements de protestation. Les mouvements de protestation se répartissent comme suit : 113 à caractère individuel et 674 à caractère collectif.
Sur les 787 mouvements de protestation figurent 103 actes et tentatives de suicide. Tunis vient en tête de liste (28), Kairouan (23), Kasserine (12) et Gabès (14).
En ce qui concerne les motifs de la protestation sociale, le rapport (septembre 2016) avance que la plupart des protestations sont dirigées contre les administrations. « L’administration dans l’esprit des protestataires représente le pouvoir », explique le rapport.
Les motifs des protestations se répartissent comme suit :
- Administratif (139) /21%,
- économique (11) / 17%
- social (102)/ 11%,
- politique (67) /10%,
- éducatif (18%) /121,
- environnemental (73) /11%,
- religieux 0%,
- santé (35) / 5%,
- sécuritaire (57) / 8%,
- sportif (6 )/ 1%.
- 43% des protestations sont de nature spontanée ( 289), protestations spontanées (243) et mouvements de protestation non encadrés (21%) (142).