Le Chef du gouvernement d’union nationale a présenté, lors d’une séance plénière tenue ce vendredi 18 novembre à l’ARP, le projet de loi de Finances 2017. Conscient des critiques dont fait l’objet le PLF 2017, de part et d’autre, le Chef du gouvernement Youssef Chahed n’a pas mâché ses mots lors de son intervention. Il a évoqué les grandes lignes de ce projet, à savoir la lutte contre l’évasion fiscale, contre la corruption, la nécessité de maîtriser les équilibres financiers, la justice fiscale…
Pour la lutte contre l’évasion fiscale, le PLF 2017 prévoit la mise en place d’un nouveau dispositif, celui de la création de la police fiscale. Il déclare dans ce contexte: « Les professions libérales ne vont pas supporter de nouveaux impôts, mais c’est un passage obligé pour atteindre un meilleur équilibre des finances publiques ».
Quant à la polémique sur le retrait de l’article sur la levée du secret bancaire, le Chef du gouvernement a déclaré que les pays démocratiques ont recours à la levée du secret bancaire sans autorisation judiciaire.
Sur le plan social, M. Chahed a fait savoir que le dossier du logement social bénéficiera d’autres mesures. « Nous avons augmenté le budget des subventions, car nous y avons inclus la classe moyenne. Une famille composée d’un professeur et d’une fonctionnaire mettrait au moins 8 ans pour constituer l’épargne destinée à l’autofinancement pour ensuite demander un crédit pour l’achat d’un appartement, ce qui n’est pas aujourd’hui concevable”, explique-t-il.
S’agissant de la lutte contre la corruption, le Chef du gouvernement a rappelé que des dossiers de corruption ont été transmis au ministère public.
Evoquant l’affaire Lotfi Naguedh, Youssef Chahed a souligné que Lotfi Naguedh n’est pas le martyr de Nidaa Tounes, mais il est le martyr de tous les Tunisiens. « Ceux qui ont commis des actes de violences un jour, ils vont devoir rendre des comptes à la justice. Et nous serons fermes avec tous ceux qui espèrent diviser les Tunisiens. », a-t-il assuré.
Pour conclure son discours, le Chef du gouvernement a rappelé que les défis socio-économiques et sécuritaires sont de taille.