Dans une déclaration accordée à leconomistemaghrebin.com, Héla Cheikhrouhou, ministre de l’Energie et des Mines, a précisé que la Tunisie s’apprête à renouveler ses accords avec l’Algérie concernant le gaz naturel.
Ainsi, elle a affirmé que le pays a bénéficié et continue à le faire de l’infrastructure partagée entre la Tunisie, l’Algérie et l’Italie. Ce qui permet, selon ses propos, de transporter le gaz naturel algérien en Italie dans le cadre d’un accord qui prendra fin en 2019.
A cet égard, la ministre a indiqué qu’une task-force a été mise en place pour étudier les scénarios du renouvellement de l’accord relatif à la liaison de la Tunisie avec l’ENI Italie et Sonatrac Algérie.
Et d’ajouter que le renouvellement du contrat de livraison de gaz naturel algérien se fera à travers la renégociation de certaines clauses de ce contrat conformément à la taille de la demande et aux réalités actuelles du marché gazier.
Mme Cheikhrouhou a estimé, dans ce sens, que cette phase de négociations vient d’être entamée : «Vu la complexité de ce dossier, nous allons négocier, au sein de la Haute commission mixte tuniso-algérienne, les axes clés du secteur de l’énergie. Et il y aura également des sessions tripartites pour conclure l’accord d’ici 2018», précise-t-elle.
Au final, la responsable a rappelé que la demande en gaz naturel est de plus en plus croissante en Tunisie, affichant depuis environ un an une baisse drastique de sa production en raison des mouvements sociaux qui ont duré plus de huit mois et qui ont conduit à l’interruption jusqu’en octobre dernier de la production sur le champ Kerkennah. Or, le pays importe déjà près de 50% de sa consommation. De plus, la production de pétrole a enregistré une baisse pour s’établir à 40 000 b/j en 2016 contre 80 000 b/j en 2010.