L’Economiste Maghrébin a interviewé, Roman Escolano, vice- président de la BEI. Dans cette interview, Roman Escolano a été amené à évoquer les engagements de la BEI en Tunisie et les chances de succès de la Conférence internationale sur l’investissement « Tunisia 2020 ». Extraits…
L’Economiste Maghrébin : Est-ce que la tenue d’une conférence internationale sur l’investissement vous paraît une bonne idée ?
Roman Escolano : Nous étions très proches de l’idée de l’organisation de cette conférence depuis le début. Le gouvernement tunisien comptait beaucoup sur l’apport, l’aura et la crédibilité de la BEI pour réunir les conditions de succès de cette conférence. C’est pour cette raison qu’il nous a retenus comme un des sponsors-parrains de cette manifestation. Maintenant que les dates sont fixées, nous sommes plus que jamais attachés à cette conférence. C’est une bonne idée de convoquer une telle rencontre, de mettre en exergue les atouts de l’économie tunisienne et l’attraction que l’économie tunisienne peut susciter auprès des investisseurs étrangers. C’est une bonne opportunité.
A quel niveau la BEI sera-t-elle représentée à cette conférence ?
Le président de la BEI et moi-même avons confirmé notre présence. On est très ravis d’être considérés parmi les sponsors, au même titre que d’autres institutions internationales et des pays amis de la Tunisie. En tant qu’institution financière européenne, nous sommes convaincus que ce sera un succès. Nous pensons que notre présence à cette conférence peut être un facteur d’attraction pour les investisseurs et nous sommes très fiers de le faire.
Qu’en est-il des engagements de la BEI en Tunisie ?
Les engagements de la BEI en Tunisie représentent 10% de son PIB, soit l’équivalent de 5 milliards d’euros environ. Le poids du financement de la BEI en Tunisie est supérieur à celui engagé en Espagne. Depuis le changement du 14 janvier 2011, la BEI a contribué au financement de la Tunisie pour 2,5 milliards d’euros. En dépit du risque d’une situation compliquée, on a continué notre collaboration avec la Tunisie. Parmi les financements les plus récents, figure celui de l’assainissement du lac de Bizerte. D’autres financements suivront dans les semaines à venir.