Le projet de loi de Finances 2017 a fait grimper d’un cran la colère des avocats. Plus de cent avocats sont partis en grève en ce mercredi 23 novembre. Ils sont en colère contre les nouvelles impositions prévues par la loi de Finances 2017.
“Ce n’est pas de cette façon qu’on prépare un projet de loi de finances”, c’est par ces termes que Ameur Meherzi, bâtonnier de l’Ordre des avocats a répondu aux journalistes en réaction à ces nouvelles dispositions en poursuivant: “ Malheureusement, ce gouvernement nous traite comme des citoyens de second ordre. Notre position est claire. Nous allons défendre notre profession jusqu’au bout”.
Optimiste, Fayçal Ezzar, avocat en droit des affaires s’attend à des négociations sérieuses en vue de trouver un compromis.
Rencontrée lors du rassemblement, Hind El FKih, avocate, estime que cette loi est “injuste” et ne respecte pas la spécificité du métier d’avocat. « Nous ne sommes pas contre le paiement des impôts, mais il va falloir revoir certains articles.», soutient-elle.
Après plus de deux heures de discussions, une commission restreinte vient d’être créée, composée du vice-président de l’ARP, Abdelfattah Mourou, le président de la commission des Finances Mongi Rahoui, les présidents des blocs parlementaires et le bâtonnier de l’Ordre des avocats Ameur Mehrezi.
A l’issue d’une réunion tenue au moment du sit-in, le bâtonnier de l’Ordre des avocats a fait savoir qu’aucun compromis n’a été trouvé. Notons que la même commission aura une réunion aujourd’hui en présence du ministre des Finances.
Par ailleurs, Abdejalil Bouraoui, ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, est revenu sur la question des avocats n’ayant pas payé leurs impôts. Ils sont quelque 3000 avocats. « C’est au ministère de prendre des mesures fermes à l’encontre des fraudeurs, mais la justice fiscale doit être appliquée », a-t-il précisé.
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