Quelle est la place de la Tunisie dans le concert des nations africaines ? Comment faire de la Tunisie un hub, non seulement économique, diplomatique mais aussi culturel ? Telles étaient les pistes de réflexion du colloque organisé récemment par la Fondation Tunisia Africa Forward (TAF) autour du thème : « Tunisie-Afrique au 21 ème siècle : réalités et perspectives.
Il est important de nos jours de trouver une solution africaine à nos problèmes, souligne Radhia Abdelati, présidente de Tunisia Africa Forward TAF, en poursuivant : “Elle ne peut être trouvée que dans l’unité africaine. Divisés nous restons faibles, alors qu’avec l’union, nous pouvons être forts, car notre continent est potentiellement très riche”.
Pour rappel, autrefois la Tunisie avait pour nom « Ifriqiya ». Or parler de l’Afrique sans la Tunisie c’est comme séparer une mère de son enfant. C’est dans ce sens que la fondation « Tunisia Africa Forward » TAF, créée le 25 mai 2016, date qui célèbre la Journée mondiale de l’Afrique, s’est donné comme ligne directrice la mise en valeur des racines africaines de la Tunisie vu l’importance stratégique de l’Afrique considérée comme le continent d’avenir et le centre de toutes les attentions étant donné les défis à relever de ce siècle.
Aujourd’hui tirer parti des nouvelles perspectives et donner la priorité au devenir de l’Afrique, berceau de l’humanité, tels sont les enjeux du moment. Dans l’ordre mondial, l’Afrique est désormais partie prenante. C’est pourquoi la Tunisie doit y aller sans tarder.
D’après la présidente de la fondation : “ Nous avons un grand capital humain que beaucoup nous envie. C’est la réalité et nous sommes bien capables de nous en sortir tout seuls. Si tout le monde s’y met, nous pouvons soulever des montagnes. Nous avons le sens de la culture du travail, il suffit de réunir tous les ingrédients favorables pour enclencher le processus qui va nous propulser vers les marchés africains”.
Le mode d’emploi ? il suffit de se rappeler la célèbre citation du panafricaniste ghanéen Kwame Nkrumah :“ Je suis Africain non pas parce que je suis né en Afrique, mais parce que l’Afrique est née en moi”, a conclu la présidente du TAF.